Note préalable : cet article n’a pas pour objectif de faire la promotion d’un acte de chirurgie esthétique. Chaque intervention doit être mûrement réfléchie et soumise à une expertise médicale. Renseignez-vous toujours sur les qualifications du praticien ou de la praticienne à qui vous confiez votre santé.
Dans la vingtaine et déjà fan de botox ? C’est ce qu’on appelle le phénomène du baby botox. Il s’agit d’une nouvelle approche des injections de toxine botulique, généralement utilisées sur des personnes à la peau mature pour estomper les rides installées dues au vieillissement cutané naturel. Pourtant, il s’agit on parle bien d’une patientèle issue de la Gen Z – moyenne d’âge, rappelons-le : 21 à 30 ans, donc bien loin de la cible habituelle du botox.
Le baby botox consiste à utiliser des micro-doses afin d’adoucir les rides d’expression sans figer complètement les mouvements naturels du visage pour un effet plus discret et naturel. Une approche préventive plus que correctrice. Ce traitement présenterait plusieurs avantages, comme l’amélioration de la texture de la peau et évidemment, un effet visuel anti-âge, en atténuant les ridules et les petites rides avant qu’elles ne deviennent profondes.
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Une tendance à ne pas prendre à la légère
Bien qu’il puisse être pratiqué à partir de la vingtaine, la plupart des médecins conseillent d’y recourir lorsque les ridules commencent à apparaître, souvent après 25 ans. Toutefois, comme pour le botox classique, les effets ne sont pas permanents (généralement de 3 à 6 mois) et nécessitent des injections régulières pour maintenir le résultat escompté.
Mise en garde : commencer trop tôt ou multiplier trop régulièrement les injections sans une approche adaptée, un conseil avisé et la réalisation de l’intervention par un·e médecin spécialisé·e peut conduire à des déformations du visage, à la migration du produit dans des zones non désirées voire à une atrophie musculaire en cas de surdosage par des praticien·nes non expérimenté·es. Pas besoin de se creuser la cervelle très longtemps pour trouver le nom d’une star ayant abusé du botox et à laquelle vous ne voulez définitivement pas ressembler.
Les Belges ont-elles elles aussi succombé au baby botox ?
Pour prendre le pouls de cette tendance, nous avons interrogé la Dre Ballieux Fanny, spécialiste en chirurgie plastique et médecine esthétique à l’Aesthetics Clinic de Woluwe. Selon elle, le baby botox s’est bel et bien implanté en Belgique, notamment chez les 25-30 ans, qui recherchent un effet préventif plutôt que curatif. Cette pratique s’inscrit dans un engouement de plus en plus important pour la médecine esthétique en Belgique, à l’image des pays anglo-saxons où ces tendances sont déjà bien établies.
En effet, le Dre Ballieux observe une clientèle de plus en plus jeune, mais distincte deux profils : “celles qui veulent bien vieillir et celles qui sont dans l’excès ou trompé par l’image renvoyée des réseaux sociaux et qui demandent des actes qui ne correspondent pas à leur tranche d’âge tel qu’un lifting du visage ou un excès d’acide hyaluronique pour soi-disant remonter leurs pommettes.”
L’occasion de rappeler que les réseaux sociaux renvoient souvent une image biaisée de la réalité, véhiculant l’image de corps, de visages et de modes de vie rêvés mais qui sont bien loin de la réalité. Avec le nombre incalculable d’applications de retouche, il est essentiel de prendre du recul et de garder un esprit critique face aux contenus proposés.
Si vous choisissez d’avoir recours à la médecine esthétique, faites-le donc en pleine connaissance de cause. Après y avoir mûrement réfléchis et pris vos renseignements, et non pour répondre à des normes de beauté – aussi éphémères que changeantes – sur base de votre filtre préféré. Le savoir c’est le pouvoir, surtout en ce qui concerne le corps et la santé des femmes.