La Fashion Week de Milan automne/hiver 2025-2026 a une fois de plus confirmé son statut de rendez-vous incontournable de la mode. Entre héritage revisité et nouvelles directions créatives, les maisons ont livré des collections où le tailoring précis côtoie des silhouettes audacieuses. De Gucci à Dolce&Gabbana, retour sur les neuf shows qui ont marqué cette saison.

Gucci

Sans directeur artistique depuis le départ de Sabato de Sarno il y a quelques semaines, la maison milanaise revient à l’essence même de Gucci : une élégance italienne instinctive. Les pièces iconiques refont surface : peacoats en fourrure et mohair, manteaux trapèze aux manches ¾ inspirés des années 60, jupes crayons et slipdresses en cuir tout droit sorties des années 90, sans oublier les sacs à mors de cheval de 1955, revisités pour le 21ème siècle. Côté couleurs, l’empreinte d’Alessandro Michele persiste, avec des teintes vibrantes – lilas, vert pomme, rose, bleu turquoise – réaffirmant, avec aplomb, l’ADN Gucci.

Dsquared2

Dean et Dan Caten réaffirment leur goût pour l’excès et le mix des influences pour célébrer le 30ème anniversaire de la maison. Cette saison, Dsquared2 mise sur une mode affranchie, où le streetwear, le grunge et l’esthétique Y2K fusionnent avec une sensualité assumée. Jeans XXL déchirés, crop tops en cuir et vestes en shearling oversize côtoient mini-robes en résille et tops strassés, injectant une énergie nocturne au vestiaire. Entre rébellion et sophistication, Dsquared2 impose encore une fois son ADN – audacieux, sexy, sans compromis, c’est LE show que l’on retient de cette Fashion Week.

Diesel

Après l’annonce de son nouveau poste de directeur artistique chez Maison Margiela, Glenn Martens signe l’une des silhouettes les plus marquantes de cette Fashion Week milanaise chez Diesel.  L’illusion d’un jean taille basse transposée aux manteaux et robes cocktail, jouant sur une taille tombante et des jupes suspendues, un procédé déjà aperçu chez Y/Project. Malgré une mise en scène étrange, regards vides sous des lentilles opaques et sourires déformés façon “Joker” , la collection s’impose comme l’une des plus élégantes du créateur belge pour Diesel, renforcée par un décor immersif : structure gonflable monumentale et murs griffés de graffitis, réalisés avec près de 8 000 artistes du monde entier.

Fendi

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Pour son centenaire, Fendi orchestre un défilé automne/hiver 2025-2026 entre héritage et renouveau. Seule aux commandes, Silvia Venturini Fendi plonge dans les archives avec une précision distincte, réinterprétant les codes maison avec un raffinement subtil. Les manteaux rappellent le glamour des années 60, tandis que le sac Baguette, icône, se réinvente dans une nouvelle palette de couleurs. Le cuir s’impose en fil conducteur, des jupes crayons au trench-coats, pour une féminité affirmée.

Max Mara

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Max Mara façonne une héroïne contemporaine entre rigueur et romantisme, nourrie par l’univers des sœurs Brontë. Tailoring structuré et influences victoriennes fusionnent dans des silhouettes sculptées  : redingotes cintrées et évasées rehaussées de détails en cuir, vestes courtes aux manches articulées, pantalons souples et gilets raccourcis ajoute une touche néo-gothique à l’élégance masculine. Max Mara célèbre une féminité sophistiquée, entre mystère et intensité.

Prada

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Prada réécrit les codes de la féminité pour l’automne-hiver 2025-2026, Miuccia Prada et Raf Simons explorent un vestiaire en perpétuelle transformation, où chaque pièce semble en mouvement. Les robes, signatures de la maison, se détachent de leur fonction traditionnelle : les volumes se décalent, les coupes se déconstruisent et les coutures brutes s’imposent. Une féminité en mutation, entre minimalisme radical et force sculpturale.  Entre bijoux éclatants, sacs aux finitions précieuses et nœuds graphiques, le détail sublime la silhouette avec subtilité. Un dialogue entre structure et fluidité, entre audace et sophistication. Ici, la féminité ne se limite pas, elle se redéfinit sans cesse.

SportMax

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Sportmax repense le vestiaire quotidien avec une vision audacieuse et dynamique, conçue pour accompagner les femmes en perpétuel mouvement. Pour l’automne/hiver 2025-2026, la maison italienne revisite ses essentiels en jouant sur les contrastes entre structure et fluidité. Les coupes affirmées, taillées comme d’un seul trais, dessinent des silhouettes sculpturales où blazers et pantalons bousculent les codes. Une collection pensée pour celles qui refusent de choisir entre style et fonctionnalité, et qui avancent avec assurance, libres de toute contrainte.

Dolce&Gabbana

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Dolce & Gabbana a transformé Milan en un véritable podium à ciel ouvert, célébrant les “Cool Girls” avec une mode à l’attitude affirmée. La tendance shearling s’impose en fil rouge, déclinant son aura tactile sur jupes, soutiens-gorge, gilets et manteaux militaires, confirmant l’une des tendances phares de la saison. En clôture, une série de robes de soirées rehaussées de perles, franges et plumes distribue l’ultime dose de glamour signature de la maison.

Twinset

Pour l’automne-hiver 2025, Twinset embrasse un glamour rock décomplexé, inspiré des icônes rebelles Marianne Faithfull et Anita Pallenberg. Entre nonchalance bohème et audace assumée, la collection joue sur une sensualité libre et affranchie. La maille signature s’impose, tandis que les mini-robes en mousseline bougent avec une légèreté aérienne. Pour structurer l’ensemble, les vestes militaires aux épaules marquées injectent une touche de power dressing façon années 80. Le show s’est dévoilé dans le cadre du Palazzo Litta à Milan, plongeant au cœur de Twinset, entre romantisme et rébellion.