La Fashion Week de Paris automne/hiver 2025-2026 a une fois de plus affirmé sa place en tant qu’événement phare du calendrier mode. Entre réinterprétations modernes des classiques et explorations créatives avant-gardistes, les maisons ont dévoilé des collections où l’art du tailoring se fusionne avec des silhouettes audacieuses et contemporaines. De Chanel à Alaïa, focus sur les onze défilés qui ont marqué cette saison.
Marie-Adam Leenaerdt
On commence avec une Bruxelloise ! Le défilé automne/hiver 2025-2026 de Marie Adam-Leenaerdt s’est tenu à la galerie Paradis. La créatrice s’inspire de la temporalité propre à l’art et au mobilier, où le rythme est plus lent et réfléchi, contrastant avec la mode rapide des Fashion Weeks et de la fast-fashion. Dans un monde où l’achat d’un vêtement devient souvent impulsif et à la surconsommation , elle invite à reconsidérer le vêtement comme un objet durable et fonctionnel, à l’image d’un objet. Le défilé explore cette idée de multifonctionnalité avec des pièces qui se transforment au fil du show, passant de structures minimalistes à des silhouettes ornées de motifs et de tissus variés.
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Dior
Pour le défilé Dior automne/hiver 2025-2026, Maria Grazia Chiuri puise dans l’héritage de la maison tout en l’ancrant dans une conversation dynamique avec l’histoire de la mode. La chemise blanche, élément clé d’une silhouette libérée s’associe ainsi avec les grands volumes signés Gianfranco Ferré, ancien directeur artistique de la maison. Cette collection se réinvente à travers des métamorphoses subtiles à commencer par le fameux tee-shirt “J’adore Dior” de John Galliano. À travers ses pièces, Maria Grazia Chiuri réinvente une féminité audacieuse, oscillant entre héritage et exploration de nouveaux possibles avant de préparer, peut-être son show d’adieu ?
Alaia
Pour l’automne/hiver 2025-2026, le Belge Pieter Mulier réinvente l’héritage d’Azzedine Alaïa avec une collection célébrant la puissance des femmes. Drapés fluides et structures sculpturales se mêlent pour explorer une féminité audacieuse et affirmée. Chez Alaïa, où se croisent mode et art, les vêtements prennent la forme de sculptures vivantes, animées par des drapés fluides et des plissés en mouvement afin de rendre hommage à l’individualité des femmes, fidèle à l’héritage d’Azzedine et à son idéal de beauté intemporelle.
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Dries Van Noten
Quelques mois après le départ de Dries Van Noten, Julian Klausner dévoile son premier défilé pour la maison belge au Palais Garnier. Entre hommage et vision personnelle, le créateur de 33 ans inaugure une nouvelle ère où élégance et théâtralité se mélangent pour un premier show réussi. Désigné pour succéder à Dries Van Noten après avoir dirigé les collections féminines depuis 2018, il relève le défi avec une collection imprégnée de sophistication. Dans le théâtrale du Palais Garnier, ses premières silhouettes se révèlent dans des couleurs plus sombres selon l’héritage de Dries.
Inspiré par ses souvenirs d’enfance et l’exploration tactile des tissus, Julian Klausner imagine des femmes évoluant dans un opéra, s’appropriant vêtements et accessoires. Le résultat ? De longs manteaux aux coutures apparentes, des robes fluides sublimées par des cols matelassés et des vestes brodées de bijoux scintillants.
Schiaparelli
Schiaparelli dévoile une collection automne/hiver 2025-2026 où l’héritage parisien rencontre les influences texanes de Daniel Roseberry. Robes serties de cristaux, vestes en velours, ceintures western et santiags : le créateur puise dans son parcours d’Américain installé à Paris pour façonner un vestiaire hybride, entre fourrure et audace. Un mélange culturel avec un casting de célébrités, venues admirer cette vision singulière de l’élégance.
Christian Wijnants
Le Belge, Christian Wijnants, dévoile une silhouette où le confort rencontre l’élan. Une épaule sculptée, un drapé protecteur, une matière feutrée : la force se cache dans la structure, adoucie par la fluidité du mouvement. Un minimalisme qui laisse tout s’exprimer sans en faire trop.
Lacoste
Lacoste reprend ses quartiers sur le court Philippe-Chatrier, réinterprétant l’élégance sportive à travers la figure de René Lacoste. Un entrepreneur visionnaire dont l’influence se prolonge encore aujourd’hui. La collection joue sur les contrastes : tailoring affûté et fluidité assumée, technicité et raffinement. Des manteaux structurés aux trenchs techniques, en passant par des polos métamorphosés en robes ou en tricots sculpturaux, chaque pièce fusionne héritage et modernité sans oublier le nouveau sac plissé à la manière d’une jupe de tennis qu’on adore déjà.
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Givenchy
Sous la direction de Sarah Burton, Givenchy mêle héritage et modernité avec une collection où la coupe et l’artisanat brillent. En redécouvrant les patrons de la première collection d’Hubert de Givenchy, Sarah Burton réinvente une féminité forte, incarnée par des silhouettes structurées et des tailles marquées pour son tout premier défilé pour la maison. Une simplicité rafraîchissante, où chaque pièce exprime désir et puissance.
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Louis Vuitton
Louis Vuitton transforme son défilé en un voyage immersif sous la direction de Nicolas Ghesquière, qui explore l’univers de la gare, carrefour des trajectoires humaines. Du futur de 2046 à Casablanca, chaque silhouette de cette collection automne-hiver 2025-2026 évoque une scène cinématographique, entre élégance et influences ferroviaires. Trenchs urbains, velours dévoré, et combinaisons inspirées des employés du TGV dessinent un vestiaire traversant les époques. Le défilé se termine par un final surprenant où les mannequins rejoignent les balcons, fusionnant avec le public dans un instant suspendu.
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Chanel
La collection Prêt-à-Porter Automne/Hiver 2025-2026 de Chanel, signée par le Studio de création, plonge dans un univers où les proportions se réinventent. L’installation monumentale de Willo Perron au Grand Palais bouscule les repères, créant une ambiance féerique au show. Les pièces jouent sur les tailles : mini vestes sur pantalons longs, chemises oversized et capes transformées en poignets de veste. Nœuds, rubans et perles revisitent les motifs emblématiques de la Maison, créant un jeu d’illusions en sublimant l’héritage Chanel.
Saint-Laurent
Pour l’automne/hiver 2025-2026, le Belge, Anthony Vaccarello,rend hommage à Saint Laurent avec des silhouettes minimalistes des années 90. Des couleurs intenses et des matières comme le satin lavé et le jersey technique apportent fluidité et structure. Les volumes inversés et les contrastes de textures, entre jupes de bal et tops en soie ou cuir, accentuent l’émotion de cette mode authentique. Des accessoires minimalistes comme les gants en cuir et les escarpins acérés viennent sublimer le tout.