Depuis plusieurs années, le mouvement Body Positive inonde nos fils Instagram et Tiktok de slogans inspirants et de clichés assumés. On voit des femmes de toutes morphologies, des vergetures sublimées, des corps non retouchés. L’idée ? Célébrer chauqe corps tel qu’il est, sans complexe. Mais aujourd’hui un nouveau courant s’impose peu à peu : la Body Neutrality. Plus discrète, moins militante, elle propose une approche plus … apaisée.
Alors, après l’ère de l’acceptation, serions-nous entrés dans celle de l’indifférence bienveillante ?
Body Positive : un mouvement puissant, mais critiqué
À l’origine, le Body Positive naît dans les années 60, mais explose réellement dans les années 2010, notamment grâce aux réseaux sociaux. Son message est fort: chaque corps mérite d’être aimé, peu importe sa taille, son âge ou son apparence. Une véritable révolution dan sun monde où les diktats de la minceur règnent en maître
Sauf que, comme tout mouvement de grande ampleur, il a aussi ses limites. Certaines critiques pointent une pression paradoxale : doit on forcément aimer son corps en permanence ? Pour beaucoup, se forcer à s’adorer dans le miroir devient un poids supplémentaire, et la positivité à outrance peut sembler artificielle.
Autre problème : le mouvement est récupéré par des marques qui prônent l’acceptation et affichent une diversité plus large dans leurs campagnes, tout en continuant à promouvoir des idéaux atteignables ou à vendre des produits à l’antipode du message du mouvement. Une femme ronde ? Oui, mais avec une silhouette en sablier. Une peau imparfaite ? D’accord, mais sous une lumière flatteuse. Résultat : Le Body Positive est parfois perçu comme un simple argument marketing
Voir cette publication sur Instagram
Body neutrality : et si on arrêtait d’y penser ?
Face à cette dérive, la Body Neutrality propose une approche plus pragmatique. Son credo = ne plus être obsédé.e par son apparence, ni en bien ni en mal. Plutôt que de forcer l’amour de son corps, elle encourage à le considérer comme un véhicule pour accomplir ses envies, indépendamment de son esthétique.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
- Arrêter de se forcer à aimer son apparence tous les jours
- Se focaliser sur ce que notre corps fait plutôt que sur ce qu’il est
- Sortir de la spirale de la comparaison constante
Cette approche plus douce séduit de plus en plus, notamment celles et ceux qui en ont marre des injonctions – même bienveillantes.
Mais ce mouvement est-il réellement accessible à tous.tes ? Dans une société où l’apparence influence encore les opportunités professionnelles, sociales et amoureuses, ignorer son reflet reste un privilège. La Body Neutrality est une réponse, mais ne règle pas forcément le problème des discriminations liées à l’apparence
Et aujourd’hui, on en est où ?
En réalité, Body Positive et Body neutrality ne s’opposent pas, mais se complètent. Certains jours, on a envie de célébrer nos courbes, d’autres, juste d’exister sans se poser de questions. Et c’est très bien comme ça
L’essentiel, c’est de trouver ce qui nous fait du bien, sans pression ni culpabilité. Après tout, la vraie liberté, c’est peut-être juste d’arrêter de faire de notre corps un sujet en permanence !
Et vous, plutôt Body Positive ou Body Neutrality ?