Pas de panique : en quelques minutes, vous pouvez en extraire l’essentiel pour comprendre la performance énergétique de votre logement.

Suivez le guide : on vous explique comment lire votre PEB, sans jargon et sans perdre de temps.

Comprendre la note énergétique (l’échelle de A à G)

C’est souvent le premier élément qu’on regarde : la lettre colorée allant de A (très performant) à G (très énergivore). Elle résume en un coup d’œil le niveau global d’efficacité énergétique du logement comme l’explique l’expert PEB bruxelles-peb.be.

Un bien classé A ou B est bien isolé, utilise des systèmes de chauffage performants, et consomme peu. À l’inverse, un score E, F ou G signale des pertes importantes d’énergie et des équipements souvent obsolètes. Cette note a un impact direct sur la valeur de revente, la facilité à louer et même parfois sur l’indexation du loyer (surtout à Bruxelles).

À noter : le PEB se base sur une modélisation standardisée, pas sur vos factures. Deux logements identiques peuvent avoir une note différente selon leur isolation, orientation ou type de chauffage.

Le chiffre-clé : la consommation spécifique d’énergie primaire

Juste à côté de la lettre, vous verrez un chiffre exprimé en kWh/m².an. C’est la consommation spécifique d’énergie primaire : elle indique combien d’énergie votre logement consomme théoriquement par mètre carré chaque année, en conditions “standards”.

Plus ce chiffre est bas, mieux c’est. Un logement performant se situe souvent sous les 100 kWh/m².an, tandis qu’un bâtiment mal isolé peut dépasser les 400 ou 500 kWh/m².an. Ce chiffre prend en compte le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire (ECS), la ventilation et parfois le refroidissement si le logement est climatisé.

Attention : ce n’est pas votre facture réelle, mais une estimation théorique basée sur les caractéristiques techniques du bâtiment. Elle permet surtout de comparer différents biens entre eux, de manière objective.

L’impact de l’enveloppe du bâtiment et de l’isolation

L’enveloppe du bâtiment – c’est-à-dire les murs, la toiture, les sols et les fenêtres – joue un rôle essentiel dans votre score PEB. Une bonne isolation limite les pertes de chaleur, ce qui fait directement baisser la consommation estimée.

Sur le certificat, vous pouvez retrouver des informations sur :

  • le type de mur (plein, creux, isolé ou non), 
  • l’épaisseur d’isolant dans les toitures ou les combles, 
  • le type de vitrage (simple, double, super-isolant), 
  • et parfois l’isolation du sol ou des planchers. 

Un bâtiment bien isolé sera valorisé dans la note, même si les équipements ne sont pas récents. À l’inverse, une mauvaise isolation peut faire chuter le score, même avec une chaudière performante. Le diagnostic visuel et les documents fournis (factures, fiches techniques) permettent au certificateur d’établir cette partie.

Le système de chauffage et d’eau chaude sanitaire (ECS)

Le type de chauffage et la production d’eau chaude influencent fortement votre score PEB. Le certificat précise les équipements en place : chaudière (à gaz, mazout, condensation…), poêle, convecteurs électriques, pompe à chaleur, etc.

Le certificateur évalue :

  • le rendement de l’appareil (moderne ou ancien), 
  • la présence d’une régulation (thermostat, vannes thermostatiques), 
  • et l’entretien, si vous pouvez le prouver via un document daté. 

Côté eau chaude sanitaire, un ballon électrique énergivore fera baisser la note, tandis qu’un chauffe-eau solaire ou une chaudière combinée performante sera valorisé. Le système de ventilation (naturelle ou mécanique) est aussi mentionné, car il influence les pertes de chaleur et donc la consommation globale.

Ces informations vous aident à identifier ce qui peut être amélioré facilement pour gagner quelques lettres au prochain certificat.

Les recommandations d’amélioration

Vers la fin du certificat, vous trouverez une section souvent négligée… et pourtant très utile : les recommandations personnalisées. Ce sont des pistes concrètes d’amélioration que le certificateur vous suggère en fonction de l’état réel de votre logement.

Elles peuvent être classées par priorité :

  • Améliorations rapides et peu coûteuses (ex. : placer des vannes thermostatiques, isoler les tuyaux), 
  • Travaux plus lourds mais rentables (ex. : isolation du toit, remplacement de chaudière, changement de vitrages). 

Même si elles ne sont pas obligatoires, ces recommandations sont précieuses pour planifier vos travaux intelligemment. En plus, si vous décidez de les suivre, vous pouvez refaire un certificat PEB ensuite pour constater l’impact sur votre score… et valoriser votre bien immobilier.

Les autres infos utiles à ne pas zapper

En plus des données techniques, le certificat PEB contient quelques éléments pratiques à connaître :

  • Date de validité : le certificat est valable 10 ans, sauf si vous réalisez des travaux importants pouvant modifier le score. Dans ce cas, il est conseillé de le refaire pour refléter les améliorations. 
  • Nom et numéro du certificateur : utile si vous souhaitez poser des questions ou demander un nouveau passage après des travaux. 
  • Code PEB et parfois un QR code : dans certaines régions, ces éléments permettent de vérifier l’authenticité du certificat ou de le consulter en ligne. 
  • Limites du PEB : il ne prend pas en compte le comportement des occupants (chauffage utilisé avec parcimonie, électroménagers peu gourmands, etc.). Ce n’est pas une facture d’énergie réelle, mais un outil de comparaison standardisé. 

Ces détails permettent de mieux utiliser et comprendre le certificat, que vous soyez propriétaire, vendeur, ou futur acquéreur.

Utilisez votre certificat PEB pour améliorer votre score

En quelques minutes, vous pouvez comprendre l’essentiel de votre certificat PEB sans vous noyer dans les termes techniques.

C’est un outil simple mais puissant pour évaluer les forces et faiblesses énergétiques de votre logement, et identifier les travaux à prioriser lors de votre rénovation énergétique

Que vous soyez propriétaire occupant, bailleur ou vendeur, le PEB vous guide vers les interventions les plus efficaces : améliorer l’isolation, optimiser le chauffage, ou encore renforcer la ventilation. Et le meilleur dans tout ça ? Une fois les améliorations réalisées, vous pouvez refaire le certificat pour constater concrètement l’évolution de votre score… et valoriser durablement votre bien.