Mannequins: faut-il coucher ? Se droguer ?

Mis à jour le 12 février 2018 par Marie Guérin
Mannequins: faut-il coucher ? Se droguer ?

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Coucher avec un photographe pour réussir, se droguer pour mieux tenir: des légendes urbaines ou la réalité du métier ?

« Certaines filles pensent que se rapprocher des photographes ou des directeurs de casting est un plus, alors elles le font, confie l'illustratrice et mannequin Claire Laffut. Quant à la drogue, il n’y en a pas plus que dans d’autres milieux. Il y a des filles qui aiment ça et qui en prennent en soirée, mais il y a aussi des filles hyper clean avec un mode de vie très sain. »

Pour Marc Dochez, general manager de l'agence Dominique Models, la drogue peut d’ailleurs mettre en danger la réussite d’un mannequin. « Quand une fille se drogue, ça se voit et ça nuit à son image. Il y a trop d’argent en jeu pour prendre le risque de booker un mannequin sur lequel pèsent des soupçons. » Une histoire de show-business, alors ? « Le mannequinat est un métier difficile et physique, il faut se lever très tôt, être toujours en forme... C’est impossible à tenir quand on prend de la drogue, souligne le photographe Serge Leblon. Les jeunes sont de plus en plus professionnelles. Elles ont des cadences infernales et sont obligées d’avoir un mode de vie extrêmement sain. »

Et le sexe ? En avril, le photographe Terry Richardson était au coeur d’un scandale. Après qu’il ait été accusé par plusieurs mannequins de chantage sexuel, Vogue US annonçait ne plus vouloir travailler avec lui. « Terry Richardson est vraiment une exception… Bien sûr, il y a des coucheries dans le milieu, mais pas plus qu’ailleurs. Au niveau international, les mannequins arrivent le matin et repartent le soir. Elles n’ont tout simplement pas le temps ! » explique Serge Leblon.

Les jeunes filles qui se lancent dans le mannequinat peuvent parfois se retrouver dans une postition de fragilité. Jeunes, inexpérimentées, c’est au début de leur carrière qu’elles sont le plus vulnérable. Jean-François Sauvenier, président de l'ABAM (Asociation belge des agences de mannequins) met en garde: « Il existe des ‘ prédateurs ’ qui se font passer pour scout ou agent. Ils parviennent à tromper des jeunes filles (via facebook, skype ou autre), en leur promettant un book, une inscription dans un agence. Il est impératif de vérifier la véracité des propos en téléphonant à l’agence et en se renseignant sur sa crédibilité. »

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