Être enceinte, c’est merveilleux, mais épuisant. Adoptez les solutions qui aident à garder de l’énergie avec un ventre rond.
- Anticipez
Avant la grossesse, faites un bilan de santé. « La manière dont chaque femme vit sa grossesse en termes de fatigue dépend de son état physique de départ », explique la gynécologue Monika Laubach. D’où l’intérêt de la consultation préconceptionnelle, qui permet à la sage-femme ou au médecin de préparer un terrain favorable pour une future grossesse.
En pratique
« On va d’abord vérifier le poids de la patiente : est-elle en surpoids ? A-t-elle une résistance à l’insuline ? On dépiste les pré-diabètes, les carences en vitamines D, B9, B12 ou en fer qui peuvent altérer la fertilité ou la bonne formation du bébé, mais aussi expliquer une très grande fatigue pendant la grossesse. »
(50 € la consultation. Infos sur www.sage-femme.be)
- Mangez malin
Geneviève Van Bellinghen, diététicienne spécialisée dans l’alimentation de la femme en période préconceptionnelle, enceinte et allaitante, est formelle : « Exit l’adage selon lequel il faut manger pour deux. Manger mieux, c’est consommer des aliments à densité nutritionnelle très élevée, qui contiennent peu de calories mais beaucoup de vitamines, d’oligo-éléments, de minéraux et d’acides gras essentiels. »
En pratique
Gardez une alimentation équilibrée, riche en fruits, en légumes et en protéines, et on ne supprime surtout pas le gras. « Beaucoup de femmes ont une vraie phobie des lipides, or le fœtus en a besoin pour fabriquer des nouvelles cellules. » Comme notre mode de vie sédentaire ne nous permet pas d’absorber chaque jour les 4 000 calories recommandées pour couvrir les besoins nutritionnels de la grossesse, on supplée avec des compléments alimentaires multivitaminés enrichis en minéraux et oligo-éléments.
(Par exemple : Gynaefam DHA des laboratoires Effik, 17,68 € en pharmacie).
- Bougez
Si certains sports sont interdits à partir de trois mois (équitation, ski, patinage, plongée et tous les sports collectifs comme la zumba), bouger reste important quand on est enceinte. Mieux vaut pratiquer avec un coach certifié en éducation physique ou un kiné. « Le sport permet de renforcer la chaîne musculaire postérieure et d’éviter ou de réduire les douleurs dans le bas du dos, explique Vincent Van Lierde, personal trainer chez Lady Fitness à Uccle (www.ladyfitness.be). On va aussi travailler l’endurance pour une bonne préparation à l’accouchement, et la respiration pour une meilleure résistance à l’effort. »
En pratique
Mettez-vous à la gym douce, au yoga, au pilates, au fitness (mais on ne sollicite plus la sangle abdominale). Durant le dernier trimestre, passez à la gym du matin, vingt minutes, pour mobiliser les articulations. Les sports aquatiques (natation, aquagym…) sont idéaux pour les femmes enceintes.
- Relaxez-vous
La sophrologie peut aider celles qui vivent mal leur grossesse. Cette thérapie permet de se reconnecter avec soi-même, d’accepter son corps et de se préparer à l’accouchement grâce à la visualisation positive et à l’apprentissage de la gestion de la douleur. « Une femme enceinte vient chez nous parce qu’elle n’est pas bien dans sa peau : elle se sent moche, elle a des appréhensions par rapport à l’accouchement et manque de confiance en elle, explique Virginie Lorand, sophrologue et massothérapeute. Pratiquer des exercices quotidiennement l’aide à se sentir mieux. »
En pratique
Le sophrologue commence par une prise de contact pour connaître l’état d’esprit de la personne et déterminer la conduite de la séance. Il propose un ancrage au sol et des exercices de respiration pour le recentrage et la détente. Vient ensuite le do-in, une séance d’automassage pour se réapproprier son corps. Il conseille aussi des exercices physiques à pratiquer chez soi. Au fil des séances, il travaille la visualisation, une manière de se projeter dans un futur positif pour faciliter le déroulement de l’accouchement et l’après-bébé.
(50 € la séance. Infos au 0498 47 98 66 et sur www.sophro.be)
Belen Ucros