[caption id="attachment_55422" align="aligncenter" width="600"] Le film Plan B, avec J-Lo[/caption]
Pour Jean-François Bouvet, biologiste et essayiste, auteur de « Mutants : à quoi ressemblerons-nous demain ? » (Flammarion), c’est « théoriquement possible, grâce à deux techniques différentes, et en faisant abstraction de toute considération éthique ». Pour lui, il est urgent de s’emparer de ces questions « car le progrès technique va plus vite que la réflexion éthique » et que « des dérives sont possibles ». Explications.
Le clonage. « On pourrait prendre l’ovocyte d’une femme, en enlever le noyau et le remplacer par celui d’une autre cellule (de peau, par exemple) provenant d’une autre femme. On obtient alors un embryon (de sexe féminin) par la division cellulaire. Beaucoup de gens l’ignorent mais, en 2013, un essai de clonage humain a été réalisé à des fins thérapeutiques, sans dépasser
bien sûr le stade embryonnaire. La porte est donc ouverte. »
Les cellules souches. « Depuis quelques années, on arrive à manipuler génétiquement des cellules souches banales (de peau, par exemple) pour qu’elles se transforment en cellules souches capables de donner des cellules de tous types, y compris des spermatozoïdes (ou des ovocytes), grâce auxquels ont peut créer des embryons. On pourrait donc se passer d’hommes. ça marche déjà avec les souris. » Du grain à moudre pour les hoministes de tous poils...
Propos receuillis par Céline Gautier