Entre les nouveaux programmes, l’arrivée de Netflix en Belgique et les suites auxquelles on est déjà addicts, pas besoin de nous chercher : on est collées à l’écran.
Les meilleures séries US ne seront pas toutes diffusées sur nos chaînes de télé. Mais grâce à internet, pas besoin de déménager aux States pour s’en gaver. Le lendemain de leur diffusion, elles sont disponibles, tant sur les sites des chaînes officielles que sur les plates-formes de streaming. Sans dépasser le cadre de la loi, si on veut les voir, on les voit !
- Hilarant
The Last Man on Earth
Le pitch. Un gars se réveille un matin et se rend à l’évidence : il est le dernier homme sur terre.
Pour qui ? Celles qui sont restées scotchées par le début de
« 28 jours plus tard » et de « The Walking Dead », mais qui n’aiment pas avoir peur.
Pourquoi ? Pour rire. Loin des séries post-apocalyptiques classiques, il s’agit d’une comédie, avec un seul héros, d’où une véritable performance de la part des auteurs. La scène du gars qui fait son shopping au supermarché et au musée est jouissive !
Pour quand ? Le samedi matin, avant de partir pour une virée chez Ikea ou dans tout autre lieu bondé.
Au printemps sur la Fox.
- Polémique
The Slap
Le pitch. Un anniversaire dans le jardin, des invités, un gamin insupportable et une gifle qui part, entraînant des réactions en chaîne et des disputes sans nom entre les adultes présents.
Pour qui ? Ceux qui ont du mal avec les gosses de leurs potes et qui écrivent « enfants non admis » sur leurs cartons d’invitation.
Pourquoi ? Parce que la série originale australienne, diffusée il y a quelques mois sur Arte, était à classer parmi les meilleurs programmes de l’année. L’adaptation US, moins pointue, ne démérite pas.
Pour quand ? Juste après un week-end à la mer en compagnie d’une marmaille remuante avec laquelle on n’a aucun lien.
Bientôt sur NBC.
- Engagé
The Book of Negroes
Le pitch. Une jeune femme, Aminata Diallo, est enlevée par des marchands d’esclaves en Afrique. Elle est déportée vers la Caroline du Sud. Entre révolution américaine et fuite, elle lutte pour recouvrer la liberté.
Pour qui ? Tout le monde, en particulier celles qui ne se sont pas suffisamment intéréssées à la question de l’esclavage.
Pourquoi ? Parce que le sujet n’est pas au programme scolaire, et c’est dommage.
Pour quand ? L’après-midi, quand on a les yeux grands ouverts.
Minisérie, sortie cet automne.
- Politique
Madam Secretary
Le pitch. La vie publique et privée d’Elizabeth Faulkner McGill, secrétaire d’État américaine, chargée de la diplomatie internationale, parachutée à ce poste.
Pour qui ? Celles qui soutiennent à fond les femmes en politique et sont accro à « Veep » ou « Borgen ».
Pourquoi ? Parce que Morgan Freeman coproduit le programme, et que l’héroïne, interprétée par Téa Leoni, est totalement inspirante.
Pour quand ? Les jours où on rentre du bureau vannée et paranoïaque, histoire de se dire qu’il y a pire, comme job.
À partir du 21 septembre sur CBS.
- Posthume
Happyish
Le pitch. Un publicitaire, la cinquantaine bien entamée, se retrouve entouré d’une équipe de jeunes gens branchés, frappés d’obsession du jeunisme.
Pour qui ? Celles qui regardent leurs collègues plus jeunes comme des insectes nuisibles à éradiquer, et qui pensent « botox » plus d’une fois par semaine.
Pourquoi ? Parce qu’on y retrouve le très regretté Philip Seymour Hoffman.
Pour quand ? Les soirs où l’on se sent moche, vieille et déprimée (oui, ça nous arrive).
- Futile
Selfie
Le pitch. Une jeune femme très à cheval sur son image devient la risée d’internet après une vidéo virale suivie d’une humiliation publique. Elle fait appel à un expert en marketing pour devenir une belle personne.
Pour qui ? Celles qui aiment en secret « Gossip Girl », « Confessions d’une accro au shopping » et les tabloïds.
Pourquoi ? Parce que c’est Emily Krapnek, la créatrice du délicieux « Suburgatory », qui est à l’origine du programme.
Pour quand ? Juste après s’être tapée la honte en réunion,
histoire de relativiser.
À partir du 30 septembre sur ABC.
- Scandaleux
How To Get Away With Murder
Le pitch. Des étudiants en droit et leur prof de criminologie sont confrontés, et mêlés, à une affaire de meurtre.
Pour qui ? Celles qui aiment les coups bas, les enroules et les rebondissements.
Pourquoi ? Parce qu’aux commandes, il y a Shonda Rhimes, déjà créatrice de « Scandal » et de « Grey’s Anatomy ». Des valeurs sûres, quoique pas des plus raffinées.
Pour quand ? Pendant qu’on fait autre chose : cuisine, bain chaud, bricolage. Pas besoin d’être surconcentrée.
Le 25 septembre sur ABC.
- Angoissant
Stalker
Le pitch. Le programme suit une équipe de flics spécialisés dans le harcèlement.
Pour qui ? Pour celles qui ont déjà eu un ex un peu collant.
Pourquoi ? Parce qu’elle a été qualifiée de « série la plus terrifiante jamais diffusée par CBS » (ils diffusent « Esprits criminels », faut pas demander…).
Pour quand ? En week-end dans un chalet isolé des Ardennes, avec bruit de bois qui craque en option.
À partir du 1er octobre sur CBS.
- Judiciaire
American Crime
Le pitch. Un crime supposé raciste, une enquête, un procès, le tout tant du point de vue des victimes que des accusés.
Pour qui ? Les indignées, les fureteuses, les justicières.
Pourquoi ? Parce que la série est pensée par le scénariste de « 12 Years a Slave », avec Felicity Huffman (la Lynette de « Desperate Housewives ») dans un rôle principal.
Pour quand ? Juste après avoir regardé le JT, histoire d’être déjà bien remontée.
En janvier sur ABC.
- Drôle
One Big Happy
Le pitch. Homo, elle décide de faire un bébé avec son meilleur ami hétéro. Quand ce dernier rencontre la femme de sa vie, les choses deviennent carrément moins simples, et donc beaucoup plus drôles…
Pour qui ? Celles qui aiment les histoires de famille compliquées.
Pourquoi ? Parce que la série est coproduite par Ellen DeGeneres, papesse du gay-friendly aux States, et qu’elle est basée sur la vie de sa créatrice, Liz Feldman (« 2 Broke Girls »).
Pour quand ? Le dimanche matin avant le poulet-compote en famille.
Bientôt sur NBC.
- Policier
Aquarius
Le pitch. Un agent infiltre « la famille » de Charles Manson, avant qu’ils ne commettent le massacre de 1969.
Pour qui ? Celles qui n’oublient jamais d’enregistrer « Faites entrer l’accusé » ou « Non élucidé ».
Pourquoi ? Parce que David Duchovny incarne le flic en question, et qu’il est tout bon.
Pour quand ? Le dimanche soir, quand la ville dort…
Bientôt sur NBC.
- Historique
The Knick
Le pitch. Dans un hôpital au début du XXe siècle, le quotidien des chirurgiens et infirmières. Une sorte de « Urgences au temps où il n’y avait pas d’antibiotiques », en plus fin, plus engagé, plus burné.
Pour qui ? Celles qui ont le cœur bien accroché. La scène de la césarienne, moins de dix minutes après le début de l’épisode un, est insoutenable, et donne le ton.
Pourquoi ? Pour Clive Owen, magistral en chirurgien moustachu, et pour la réalisation de Steven Soderbergh.
Pour quand ? Le dimanche, sous la couette, sans bouger.
Depuis août sur Cinemax et sur Be TV le 1er semestre 2015.
- Romantique
A to Z
Le pitch. La love story au quotidien d’Andrew (Ben Feldman, vu dans « Mad Men ») et de Zelda (Cristin Milioti, la « mother » dans « How I Met Your Mother »). Il est mignon, elle est control freak.
Pour qui ? Celles qui ne se sont pas remises de la fin de « How I Met Your Mother », et celles qui adorent fourer leur nez dans les affaires des autres.
Pourquoi ? Pour voir si on peut encore tourner autour d’un scénario mille fois vu sans s’endormir.
Pour quand ? Les jours où on est grippée, au lit.
À partir du 2 octobre sur NBC.
- Dévergondé
Bad Judge
Le pitch. Dans l’Amérique puritaine, une magistrate alterne journées au tribunal et nuits de débauche.
Pour qui ? Celles qui se réveillent souvent les lendemains de veille avec le mot « la honte » tatoué sur le front.
Pourquoi ? Parce que Kate Walsh, l’actrice de « The Practice », est ici en plein contre-emploi.
Pour quand ? Les petits matins gênants, en train de cuver à côté de la cuvette.
À partir du 2 octobre sur NBC.
- Geek
CSI : Cyber
Le pitch. Une équipe du FBI lutte contre la cybercriminalité. Une déclinaison des « Experts » version online.
Pour qui ? Celles qui ont dix-sept mots de passe différents et qui ont collé un bout de sparadrap sur la caméra de leur ordi pour ne pas être espionnées. Les paranos des réseaux sociaux.
Pourquoi ? Pour Patricia Arquette qui, après des années dans « Medium », n’a plus rien à prouver à la télé.
Pour quand ? En semaine, le soir, pendant qu’on répond à ses mails en exposant sa vie privée sur Facebook.
Bientôt sur CBS et TF1.
- Mystérieux
Wayward Pines
Le pitch. Un des meilleurs agents des services secrets du bureau de Seattle est envoyé en province pour enquêter sur la disparition de deux agents fédéraux…
Pour qui ? Les fans de « Twin Peaks ».
Pourquoi ? Parce la série sort du cerveau génial de
M. Night Shyamalan (« Sixième sens », « Incassable ») et parce qu’on y retrouve Matt Dillon et Juliette Lewis.
Pour quand ? Le soir, tard, quand il fait froid.
Au printemps sur la Fox.
- Flippant
Intruders
Le pitch. Dans la quête de l’immortalité, certains sont prêts à tout, même à occuper d’autres corps que le leur. Basée sur le roman éponyme de Michael Marshall Smith.
Pour qui ? Ceux qui regrettent « X-Files » et qui ont aimé « Les 4 400 ».
Pourquoi ? Pour Mira Sorvino, étrange et carrément flippante.
Pour quand ? Les jours où l’on se rend compte que la crème antirides seule ne suffira pas à nous épargner les ravages du temps.
Depuis août sur BBC America.
- « Orange is the new black », l’événement
Le pitch ? La pétillante Piper Chapman est incarcérée dans une prison pour femmes pour avoir fermé les yeux sur un gros trafic de drogue mené par son ex, la ténébreuse Alex. La bourgeoise au minois angélique devra s’accommoder de sa nouvelle vie derrière les barreaux, entre communautarisme, violences et manipulation.
Pourquoi ça marche ? Si la série connaît un incroyable succès aux Ètats-Unis, c’est qu’elle ne tombe jamais dans le pathos. Très loin d’un nouveau « Prison Break », OITNB se détache de toutes intrigues abracadabrantes en mettant l’accent sur ses personnages : au fil des épisodes, les prisonnières aux allures caricaturales se révèlent multidimensionnelles et nuancées. Des femmes complexes et attachantes qui finiraient presque par être le genre de personne avec qui on irait bien prendre un thé.
Justine Rossius
« Orange is the New Black », saisons 1 et 2, en novembre sur Netflix.
- Une heure avec Don Draper...
Il est 7h du matin à Los Angeles. Jon Hamm, l’homme qui enfile le costume de Don Draper pour la septième et dernière saison de « Mad Men », me parle d’une voix, disons, pénétrante. À l’autre bout du fil, à huit fuseaux horaires de là, je suis en transe à Bruxelles. Je perçois, je le jure, le râpement de sa barbe matinale contre le combiné. Jon a peut-être la barbe métallique, mais pas la langue de bois. « Don n’est pas un type très aimable, dit-il, mais pas haïssable non plus. Si on s’identifie à lui, c’est parce qu’il est bourré de paradoxes. Comme tout le monde. J’essaye de l’humaniser, c’est un défi. Je ne voudrais pas avoir sa vie ! En sept saisons, Don a traversé une décennie de l’Histoire des Ètats-Unis, mais lui n’a pas beaucoup changé. Il est tragique, fascinant, horrible, et compliqué. » Comme de devoir raccrocher...
Elisabeth Clauss
« Mad Men », saison 7, au printemps sur BeTv.
- Les suites incontournables
Au rayon des séries déjà lancées et largement plébiscitées, on épingle :
True detective, saison 2
Matthew McConaughey et Woody Harrelson (tous deux nommés à l’Emmy Award du meilleur acteur) ont fait de la série l’un des programmes les plus adulés de l’année. Pour la deuxième saison, les rumeurs les plus folles traînent sur la toile. On parle d’un casting auquel viendraient s’ajouter Vince Vaughn (« Les Stagiaires »...), Colin Farrell (« Alexandre », « Minority Report »...), Elisabeth Moss (Peggy dans « Mad Men », « Top of the Lake ») et même Brad Pitt...
Prochainement sur HBO et sur Be TV le 1er semestre 2015.
Homeland, saison 4 (attention, spoiler !)
On n’est pas remises de la mort de Brody (on n’y croit pas, surtout !), pourtant, c’est bien Carrie en mère célibataire que l’on retrouve luttant contre le terrorisme...
À partir du 5 octobre sur Showtime et sur Be TV à partir du 9 octobre.
- Netflix, c’est quoi ?
C’est une plate-forme en ligne à laquelle on s’abonne (à partir de 7,99 e par mois pour un écran et la définition standard, 8,99 e en HD pour deux écrans, 11,99 e la HD pour quatre écrans ), et qui donne accès à un énorme catalogue de films et de séries. Une sorte de « Spotify de la vidéo », légal, qui va changer la vie de celles et ceux qui n’osent pas streamer sur des sites obscurs. On visionne sur n’importe quel écran connecté à internet (télé, ordi, tablette, smartphone, mais aussi appareils compatibles comme Xbox 360, PS3, Wii...) et de manière illimitée. En 2013, un américain sur trois âgé de 20 à 50 ans était abonné à ce service. Un carton qui fait trembler les opérateurs locaux et leurs services de vidéo à la demande, même si, en dehors des programmes originaux (« House of Cards », notamment), la spécialité de Netflix s’axe vers des contenus anciens et déjà diffusés sur nos chaînes.