Rencontre avec Jeanne Damas

Mis à jour le 8 avril 2019 par ELLE Belgique
Rencontre avec Jeanne Damas

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Pour sa collection été 2015, La Redoute fait le plein de collaborations. Parmi celles-ci, une collection capsule signée  Jeanne Damas. Rencontre avec la it-girl.

Jeanne Damas fait partie de nos parisiennes préférées: mannequin, muse, comédienne, difficile de la ranger dans une case. Aujourd'hui, elle ajoute une corde à son arc en signant une mini collection pour La Redoute.

Quelle a été ton inspiration pour créer la collection ?

C’était une petite collection de 6 pièces, donc il fallait aller droit au but. J’ai voulu montrer ce que j’aimais, mes pièces préférées. Il y a deux parties: d’abord Jane Birkin, j’adore son style simple mais sexy. Par exemple la blouse blanche (qu’elle porte au moment de l'interview), un jeans taille haute assez court et droit et un blazer bleu marine très Serge Gainsbourg.

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Blazer 129€ / robe cache-coeur: 99€ / jeans taille-haute 99€ / blouse blanche: 79€.

L’autre partie, c’est les robes cache-coeur, parce que c’est vraiment mon modèle de robe préféré pour l’été et je n'en trouve jamais à Paris.

C’est pourtant très parisien.

Oui, c’est parisien mais c’est dur de trouver des robes simples et jolies. Alors j’ai dessiné ma robe cache-coeur parfaite et je l’ai déclinée en plusieurs couleurs.

L’idée de la collection c’est vraiment de créer des pièces simples, bien coupées et dans de jolies matières. Des pièces comme ça, on ne les trouve que dans les shops vintage, mais alors c’est pas toujours la bonne taille.

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Robe bleu marine: 69€ / robe cache-coeur rouge: 99€

Ce n’est donc pas un hasard si on t'appelle souvent la 4e fille de Jane Birkin, c’est même un beau compliment ?

Oui, je les adore toutes! Elles ont des styles très différents toutes les trois. Charlotte est super simple: elle porte des basiques, des classiques. Lou Doillon est très rock et ultra stylée, j’adore. Et Jane, c’est l’ultime icône des années 70. Très parisienne avec l'influence de Londres, puisqu'elle est anglaise.

Et tu as d’autres inspirations, d'autres icônes qui t'ont aidée à forger ton style ?

Pas forcément des icônes. C’est surtout Paris qui m’inspire. A Paris, t’es obligée d’aimer la mode, tu croises des filles super stylées à tous les coins de rue. Donc c’est vraiment les filles dans la rue et le streetstyle sur le net qui m'inspirent. Et puis ma mère, mes copines, ...

Et quelle était ton implication réelle dans la collection ? Tu as fait des dessins ?

Pas des dessins, parce que je sais pas dessiner, mais j'étais complètement impliquée. J’ai eu carte blanche et je savais ce que je voulais. J'ai crée des moodboards sur base desquels on a discuté de ce que je voulais. La modéliste créait les modèles, on les revoyait ensemble, on corrigeait ce qui n'allait pas et on recommençait. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que ce soit exactement ce que j’avais imaginé.

Il y a une question qui revient souvent quand on parle de toi: d’où tu viens ? Comment ça a commencé pour toi ? Par ton blog ?

Le point de départ, c’est mon blog. Un blog de photos personnelles de soirées, de vacances que j’ai créé quand j’avais 14 ans. Ce blog est devenu super populaire à Paris, d'abord dans les lycées est puis au delà grâce au bouche-à-oreille. C'est comme ça que Comptoir des Cotonniers m’a appelée pour sa campagne mère/fille et puis ça s’est un peu enchaîné. D’autre petites marques m’ont appelée, c’est comme ça que j’ai vraiment mis un pied dans la mode. En parallèle, la carrière de Simon Porte Jacquemus, qui est mon meilleur ami, décollait aussi. Donc en fait ce sont vraiment des rencontres, un réseau et un effet boule de neige.

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Et il y a eu le petit film pour & Other stories, qui t'a donné beaucoup de visibilité. C'était presque du cinéma, ça ressemblait à un film de Godard.

Oui j’adore ce petit film et la réalisatrice s'est beaucoup inspirée de la Nouvelle Vague.

Et il parait que tu tournes en ce moment dans ton premier film ?

Oui, c’est mon premier long-métrage. Je ne peux pas en dire trop parce qu’on est en train de tourner, mais je tiens le second rôle dans le deuxième film d'Agathe Teyssier.

Tu aimerais continuer dans le cinéma? 

Je ne sais pas justement. J'ai fait une école de théâtre donc c'est plutôt à ça que je me destinais. La mode, c'est venu par hasard. Seulement, maintenant que ça marche dans la mode, j'hésite. Je pourrais lancer ma propre marque mais c'est un vrai métier qui ne s'improvise pas et je ne suis pas styliste. Alors j'attends de voir, je laisse les choses venir.

Il parait que tu viens souvent à Bruxelles ?

Oui, j’adore Bruxelles. Et Anvers surtout ! Ma meilleure amie est belge, c’est la fille d’un photographe flamand, Harry Gruyaert. J'ai plein d'amis là bas. J'adore y faire mon shopping vintage. D'ailleurs, je vais à Bruxelles la semaine prochaine pour acheter des meubles.

L'entretien se termine ainsi sur un "A bientôt, à Bruxelles !". On est sous le charme et on se dit que Jeanne Damas n'a pas fini de nous inspirer.

Annie Laloy