5. Non, si je ne suis pas prête à changer moi aussi
Les changements qu‘on veut réaliser chez ceux qu’on aime cachent souvent nos propres manques. Si l’on constate que la demande n’entraîne que des dérobades, un retour de bâton ou une escalade dans les reproches, il faut effectuer un grand retour sur soi : s’écouter parler pour repérer la souffrance causée par le comportement que l’on veut corriger, et partir aux racines de cette souffrance, dans l’enfance ou lors des précédentes expériences amoureuses. Cela permet de comprendre pourquoi certaines attitudes du partenaire réactivent une chaîne de souvenirs douloureux et génèrent des émotions vives.
Mais il ne suffit pas de faire ce constat, il faut faire un travail sur soi-même pour réparer ces blessures et surtout ne pas attendre que l’autre le fasse à notre place. « Vous savez quel genre de partenaire vous aimeriez être, explique David Vandenbosch. La question est de savoir ce qui vous empêche d’agir en conséquence et qui est une potion très toxique de pensées inutiles, de prédictions effrayantes, d’attitudes rigides, de jugements sévères et de souvenirs douloureux. »
Faire retomber la pression permet de s’en détacher petit à petit et amène à formuler de manière différente nos demandes. Au lieu de dire « Je n’existe pas, tu ne me vois pas », on passera à « Je suis déçue quand tu ne m’embrasses pas en rentrant, quand nous ne nous parlons pas suffisamment ».