Cette 5ème édition des Magritte du cinéma belge aurait-elle été aussi réussie sans la maestria de l'équipe de coiffure ? Inutile de couper le cheveu en quatre :
Adrien Coelho Premier Studio pour l'Oréal a accepté la mission hautement périlleuse de capillaro-sublimer plus de 25 personnes en quelques heures. Une performance qui mérite un hommage, et suscite des questions :
Comment avez-vous accordé les coiffures de toutes ces personnalités ?
"L'ensemble était cohérent, parce que j'oeuvre toujours à conserver une allure naturelle. Ce n'est pas parce que les gens participent à une cérémonie de cinéma qu'il faut leur faire jouer un rôle ! Pour moi, c'est au maquillage, au stylisme et à la coiffure, dans un travail de co-création, de mettre la femme en valeur.
Quel était le mot d'ordre ?
C'est un métier technique, mais aussi intuitif. Certaines personnes avaient des exigences, parce qu'elles se connaissent bien. D'autres au contraire, me faisaient totalement confiance. J'ai créé les coiffures en fonction du visage, du make-up, de la tenue, mais aussi de ce que dégageait chacune...
Comment vous êtes-vous assuré que les coiffures tiendraient toute la soirée ?
Il faut un bon coup de main, de l'expérience, et une bombe de laque Elnett !
Quel est le geste qui assure un effet naturel ?
Je n'avais pas envie de "transformer" les gens. Je suis donc parti de leur base. J'ai fait des propositions, je me suis adapté à chacune. Quand la coiffure, même de cérémonie, colle à la personnalité profonde, le message reste honnête.
Quelle est la tendance chez les actrices ?
Le glamour naturel. Nous avons eu, avec toutes ces femmes, un rapport d'échange. Plus ou moins consciemment, elles me confiaient la tâche de contribuer, à mon niveau, à leur confiance en elle.
Vos outils ?
Brosses, fer, quelques épingles... et les mains."
Qu'il a d'or.