Féminisme. Le grand méchant mot. Voici ce qu’en disent les hommes.
« C’est le droit et le devoir, pour la femme, de rappeler à l’homme qu’elle a souvent raison. » Charlie D., 43 ans
« Un terme mal compris, mal utilisé. C’est encore une insulte, synonyme de femmes castratrices, prêtes à tout pour prendre le pouvoir tout en se laissant pousser la moustache. C’est pourtant un des seuls remparts contre la connerie ambiante. » François K., 28 ans
« C’est une pensée politique, engagée, qui avait la cote dans les années 60. À l’époque, les femmes ont réussi à faire plier la société, elles ont véritablement gagné des droits. Aujourd’hui, le féminisme, c’est une posture. Un truc qui permet à certaines femmes en colère de gueuler pour tout et rien. Quand elles se lèvent face à des injustices flagrantes, pourquoi pas ? Mais quand il est question de râler parce que les publicités sont trop comme ci, ou les jouets pas assez comme ça, c’est juste gonflant. » Marc D., 48 ans
« C’est une nécessité absolue. Un besoin de rappeler des valeurs essentielles dans un monde où les droits de la femme sont encore trop souvent bafoués. Je suis absolument scandalisé quand j’entends que des millions de femmes doivent cacher leur féminité sous des voiles. Que l’on excise encore des filles pour préserver leur soi-disant pureté. Que l’on considère si peu les femmes victimes de viol. Pour moi, le féminisme, c’est une lutte juste et absolue contre la domination masculine. L’égalité est à ce prix. Je m’insurge contre le fait qu’on traite les femmes d’hystériques quand elles demandent juste à être respectées. Même si je n’aime pas les femmes sexuellement parlant, je les adore pour tout le reste. » Nathanaël P., 34 ans
« Le féminisme, c’est le droit de penser que les femmes ne sont pas des hommes sans queue ni tête. » Edgar S., 37 ans
« Un mal nécessaire ? Elles ont raison, mais tout n’est pas raison. Il faut une égalité des droits et on n’y est pas encore. » Xavier L., 44 ans
« On pense tout de suite aux femmes qui combattent pour les droits des autres femmes, mais c’est aussi une affaire d’hommes. L’égalité, on ne l’atteindra que si tout le monde est d’accord. Ce n’est pas quelque chose qui se gagne par la force ou les discours, c’est une prise de conscience collective. Damien F., 34 ans
« Une lutte nécessaire qui permet actuellement (parce que la loi l’oblige et c’est sans doute grâce aux féministes) d’avoir un environnement professionnel plus féminin et surtout des femmes “haut placées” comme madame Belgacom ou Christine Lagarde. Chose impensable il y a quelques années. Donc le féminisme est indispensable pour faire évoluer les mentalités. » Sébastien V., 39 ans
« Il y a un lien entre le pouvoir et la virilité. (…) Si le pouvoir ne reste pas dans les mains des hommes, il se dilapide. » Éric Z., 56 ans
« Le féminisme est la preuve qu’il y a beaucoup de cons sur terre. Dans un monde un peu plus normal, les femmes auraient tous leurs droits sans avoir à se battre. Disons que le féminisme, ce sont des femmes qui se battent pour avoir les droits qui sont déjà censés être les leurs. » Thomas A., 28 ans
« Il ne s’agit pas d’un système de pensée qui pousse à haïr les hommes. Il s’agit d’un système de pensée qui permet aux hommes de prendre conscience que les femmes ne leur doivent rien, même si on leur a enseigné l’inverse. » Tom W., 38 ans
« C’est considérer que la moitié de l’humanité n’est pas constituée de sous-hommes. C’est surtout un mouvement d’hommes capables de vivre en harmonie avec une autre moitié de l’humanité, différente et complémentaire. C’est, pour moi, me réjouir chaque jour que nous soyons différents ! » Éric K., 55 ans
« Une femme, une vraie femme, c’est une femme avant tout qui n’est pas féministe. » Sacha G., mort en 1957
« L’un des plus importants processus de prise de conscience de l’humanité, qui vise au fond à réfléchir aux questions liées au genre et aux rôles qui y sont associés. Il se redéfinit au cours du temps et se modèle au fil de ses victoires et de ses erreurs. Si je comprend bien pourquoi des femmes activistes opposent, depuis Seattle, leur poitrine dénudée aux forces de l’ordre des mâles, je pense que le féminisme contemporain débouchera nécessairement sur un plus profond travail de la relation, et plus spécifiquement de la relation d’amour tous genres confondus. Nous sommes femme aussi. » Alfredo B., 44 ans
« Les questions à propos de l’égalité des chances ou des salaires me mettent hors de moi et me font penser que l’on vit encore à la préhistoire. Ma maman rentrait tous les soirs à 20 h afin de s’assurer qu’on ne manquait de rien à la maison... C’est la Wonder Woman de ma vie ! Je rêve d’un monde où les hommes pourraient assumer leur part de féminité et les femmes, leur part de masculinité. Un monde où les chances seraient réparties de manière plus équitable. Mais avant tout, un monde qui évolue à l’encontre de certains clichés qui persistent malgré le temps qui passe. » Raphaël V., 29 ans
C’est le mot qui fait bondir les trolls sur les réseaux sociaux, qui excite les femmes de plus de 50 ans et fait flipper les autres. C’est une excuse pour réclamer des quotas au détriment des compétences, pour ne pas s’épiler les aisselles et pour traiter les hommes comme des horribles phallocrates dès qu’ils osent sous-entendre qu’ils possèdent des qualités indéniables (plus de force, moins de sensiblerie, une plus grande résistance à la peur des araignées). » Vincent V., 40 ans
« Le féminisme, c’est Valérie Lootvoet. C’est la directrice de l’Université des Femmes. J’adore ses posts sur Facebook ! Grégory E., 36 ans
« Le féminisme est un mal nécessaire. Devant l’incapacité de certains hommes à considérer les femmes comme leurs égales, il a bien fallu engager le combat. Pourtant, l’équation semble limpide :
1 individu = 1 individu. Peu importe sa couleur ou son sexe. Nommée “égalitarisme”, “équité” ou “justice”, l’idée est la même. S’il faut l’appeler féminisme pour attirer l’attention, alors je suis féministe. Je le revendique ! Les hommes devraient davantage s’impliquer dans cette lutte. L’égalité passe aussi par là.» Sylvestre D., 32 ans
« C’est chiant... concept dépassé, prise de tête... » Sébastien P., 35 ans
« Le féminisme, c’est remettre la femme dans les droits chemins de l’homme. » Freddy T., 46 ans
« C’est un extrémisme comme un autre. Chez nous, les femmes ont acquis les même droits que les hommes, ou presque. Et ce “presque ”, ce n’est pas si grave que ça. Il y a des différences entre nous, c’est tout. Une femme sera pénalisée parce qu’elle prend un congé de maternité, mais un homme le sera tout autant au moment de décider de la garde partagée. On a tous nos problèmes... » Stéphane S., 38 ans
« Un ensemble de courants de pensées et de combats visant à éradiquer les inégalités liées au genre, avec une grande variétés de discours, de manières de faire et d’objectifs. » Pierre L., 51 ans
« C’est un combat d’actualité. Je ne le savais pas, je pensais que pour les femmes, tout était gagné depuis des années. Puis je suis entré dans la vie active, j’ai vu des collègues plus brillantes que moi se faire griller au poteau quand elles décidaient d’avoir des enfants. J’ai vu que, pour la plupart des gens, dans le boulot en tout cas, une femme, ça ne vaut pas tout un fait un homme... » Grégory T., 30 ans