On m'a dit : "15 minutes de cet exercice équivaut à 1h30 de course intensive avec 98 % des muscles en action". J'ai répondu "on commence quand ?"
On appelle ces équipements "échasses urbaines", et ça prête à confusion : ça ne sert pas à grandir, mais à bondir. A faire des pas de 7 lieues, à pratiquer l'acrobatie comme un kangourou sous caféine.
Les seules cascades dont je suis capables consistent en porter des talons trop hauts. J'arrive donc pour mon premier entraînement d'échasses urbaines avec l'équipe de Kangoo Mountain Risers avec une légère appréhension et une extension de mon assurance hospitalisation.
Perchée sur un tabouret de bar, les animateurs de cette asbl d'amateurs chevronnés de ce sport qui a été présenté aux derniers JO de Londres, et qui fait le bonheur de Vin Diese, m'aident à enfiler ces engins qui ressemblent à des prothèses. Pour cause, celles du sprinter handisport Sud Africain Oscar Pistorius ont inspiré l'Allemand Alexander Böck, qui a déposé le brevet de ses « PowerBocks » en 2003. On me fait mettre debout. Puis rasseoir. Quelques minutes, le temps que mon cerveau enregistre la différence de statiques. Mes synapses font leur boulot, et je démarre.
En quelques minutes, je me déplace comme sur des ressorts, faisant des bonds prudents mais jubilatoires d'un petit mètre, peut-être plus, mais si je regarde par terre, je me vautre.
Ce sport est praticable par tous, y compris les moins agiles, et honni soit qui mal y panse, après une heure, je danse.
L'exercice redessine toute la silhouette, et si les champions du monde affichent des records en hauteur de 2,80 m, et en longueur de 17 m, font des saltos sans toucher terre, au bout de deux heures, j'ai l'impression d'avoir touché le ciel.
L'association organise des balades de 5 km et peut se déplacer pour des initiations, à déterminer sur demande.
Séance d'essai gratuite, puis trois formules d'abonnements disponibles :
– cotisation de 50 € par an comprenant l'assurance, la licence, puis 5€ par séance de deux heures d'entraînement
– 25 € pour une séance par mois
– s'il s'agit de se faire plaisir deux ou trois fois par an, c'est 10 €