Depuis quelques jours, de petits présentoirs en carton apparaissent dans les boutiques, les bars et les écoles. Ils proposent des cartes de visite gratuites et un mode d’emploi : remettre la carte à celui qui, dans la rue ou dans le métro, vous reluque avec insistance, siffle ou carrément insulte.
Les cartes portent un faux nom (« Félicie Tassion », « Dominique Hooper ») mais un vrai numéro de téléphone. Au bout du fil, enregistrées sur un répondeur, les voix de comédiens, dont celle de Patrick Ridremont, expliquent au harceleur que ce qu’il fait fait mal, est mal, et peut être puni par la loi.
« Des amendes ont été prévues dans certaines communes à Bruxelles, les fameuses SAC (sanctions administratives communales), elles peuvent atteindre 350 eur et concerner les gamins dès 14 ans. Personne n’a songé à les prévenir », fait remarquer Béa Ercolini, rédactrice en chef de ELLE Belgique et présidente de l’asbl Touche Pas A Ma Pote active, depuis 2012, dans la lutte contre le harcèlement de rue et les insultes sexistes. « Cette campagne est aussi une manière de donner une arme sympa aux filles qui se font ennuyer dans l’espace public », conclut-elle.
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