Une femme peut-elle être jaugée aux centimètres de ses vêtements ? C’est la question que pose la Miami Ad School Europe d’Hambourg dans une campagne de sensibilisation.
Les étudiants de cette école de communication ont repris et développé l’idée de Rosea Lake, une Canadienne qui avait créé le buzz en 2013 avec l’image suivante :
La Miami Ad School Europe assure n’avoir jamais eu connaissance de ce premier projet (c’est là qu’on se demande si la longueur du nez s’allonge en fonction du bobard) mais là n’est pas le point. Ce qui importe ici, c’est qu’on soulève non le jupon, mais la polémique de savoir si une femme cesse d’être respectable au dessous des critères de “décence” de certains. Notion on ne peux plus subjective, mais surtout sociétale. Bien entendu, nous soutenons que peu importe la profondeur du décolleté, la hauteur du talon, la surface de jambe dévoilée, on ne juge pas pas une femme (ni un homme) aux centimètres carrés de tissus qui les couvre. Pour vivre heureux vivons planqués ? Une question qui a de la cuisse.
Les jeunes créatifs ont également “emprunté” le logo de l’association suisse Terre des Femmes, qui n’y est pour rien, mais soutient l’initiative : “C’est une très bonne campagne et sur le principe nous soutenons le message qui y est défendu : quoi qu’une femme puisse porter, elle sera jugée pour ça”.
Plutôt que d’asséner des chiffres d’ailleurs, le débat nous adonné envie, au ELLE Belgique, de vous laisser vous exprimer, vous. Prochainement sur notre site et dans le magazine, vous pourrez donner votre avis. La jauge qui juge ? “A partir de combien de…”.
Un peu de patience et bientôt, nous verrons “à partir de combien”, en Belgique, ce n’est plus la taille qui compte.
En attendant habillez-vous comme vous voulez, mais mettez une écharpe : le printemps, ce n’est pas pour tout de suite.