Il a shooté notre série mode de mai avec Dolores. Il produit également les images de nos numéros de juin et juillet. On l’adore. Mais, c’est qui ?
Mous Lamrabat, 31 ans, photographe depuis trois et un paquet de shootings derrière lui.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait des études d’architecture d’intérieur à Gand. En parallèle, je prenais beaucoup de photos de ma famille. J’ai toujours adoré immortaliser l’ambiance familiale et puis, ce sont des sujets très flexibles, toujours dispos, toujours prêts. C’est ainsi que j’ai pris goût à la photographie. J’ai décidé d’aller assister un photographe, Koen Keppens, pendant deux ans. C’est comme ça que j’ai rencontré Sophie Engelen et Lisa Lapauw, visagiste et styliste. Le courant est bien passé.
Quand as-tu décidé d’en faire ton métier ?
Sophie, Lisa et moi avons eu l’idée de nous associer pour réaliser nos portfolios. Nous avons shooté pour la première fois avec Amélie Lens, chez Sophie. Et, franchement, ça matchait. Quand je regarde maintenant les photos, j’aime encore notre travail. Ensuite, j’ai continué à étoffer mon portfolio. J’ai fini par rencontrer Elspeth Jenkins, journaliste pour Glam It, à l’époque. Elle m’a demandé de collaborer avec elle. Comme c’était concluant, elle m’a proposé de bosser pour le Standaard et, de fil en aiguille, j’ai réalisé des images pour le Knack Weekend , De Morgen, le ELLE… Et pour des magazines étrangers.
Ce qui te plait dans ton job ?
Rencontrer des gens et découvrir des lieux auxquels je n’aurais jamais pu avoir accès.
Le photographe que tu admires ?
Helmut Newton. Il les survole tous.
Pourquoi la mode ?
Pour moi, la musique et la mode sont les univers les plus créatifs dans la photographie. Tout est possible. J’ai shooté des musiciens comme les groupes flamands The Van Jets, Dez Mona ou des artistes comme Stromae ou Jake Bugg. Ce n’est pas forcément la musique que j’écoute, mais il y a toujours une alchimie.
Qu’est-ce que tu écoutes ?
Du hip-hop. Je suis un big fan de Kanye West., Jay-Z et Mos Def. Si je dois choisir une chanson à passer en boucle pendant que je bosse, sans hésiter « Ni**s in Paris ».
Quels sont les mannequins avec qui tu as aimé travailler ?
Eliza Sys et Yana Bovenistier. Ces filles sont déjantées. Ce que j’adore, c’est quand un mannequin comprend qu’elle a trouvé la bonne pause. Elle bouge et puis elle s’arrête. Elle sait d’elle-même que c’est ce qu’il faut. C’est ça le talent.
Quels sont tes projets ?
En ce moment, je bosse pour Crust, le magazine que nous avons créé à trois, Lisa Lapauw, mon frère Youssef Lamrabat et moi. C’est notre troisième numéro. C’est un magazine de mode et d’art graphique, pointu, écrit en anglais. Il s’adresse à des gens qui ont du goût (of course) et parle d’artistes. Ce sont des rencontres.
Ton futur ?
Je bosse à 50% pour Crust et à 50% pour des productions sans contrainte, en totale liberté. Un rêve…?