Thigh gap, Bikini bridge, Collar bone ou Belly button challenge, etc. Autant de défis lancés sur internet qui ont pour unique but de prôner une minceur extrême. Mais en réalité, ils n'ont rien à voir avec le poids. Explications.
Tout a commencé avec le Thigh gap, littéralement « trou entre les cuisses ». Le but étant de creuser le plus grand écart possible entre les cuisses, jusqu’à pouvoir passer une canette de Coca-Cola. Le Bikini bridge, arrivé dans la foulée, a quant à lui pour objectif de créer un écart quand le bikini est suspendu entre les deux os de la hanche, laissant un espace entre le tissu et le bas de l'abdomen.
Mais ça ne s'arrête pas là ... Derniers arrivés en date : le Collar bone challenge, qui consiste à aligner des pièces de monnaie sur sa clavicule, ou encore le Belly button dont le principe est aussi simple que stupide : essayer de passer le bras droit derrière son dos et tenter de toucher son nombril avec les doigts. Vous n’y arrivez pas ? Cela signifie que vous devriez perdre du poids.
Ces phénomènes sont amplifiés par les réseaux sociaux. Sur internet, les articles dangereux pullulent : « 5 façons d’obtenir un Thigh gap », « Comment avoir un Bikini bridge rapidement ? »… Sans parler de Twitter, Instagram ou Tumblr qui sont des relais extrêmement puissants. Des incitations à la maigreur, à la privation et aux régimes incessants qui inquiète de plus en plus les médecins.
Car il faut savoir, que ces défis n’ont rien à voir avec la minceur mais avec l’anatomie. La génétique et la structure du corps déterminent si vous pouvez, ou non, avoir un espace entre les cuisses, par exemple. La plupart des femmes ont des hanches trop proches l'une de l'autre pour rendre possible la formation d'un écart marqué, même sans aucune graisse, comme l'explique à Slate le médecin Christophe Bagot. Même chose pour le Belly button: de longs bras et une bonne souplesse du dos sont indispensables pour pouvoir toucher son nombril. Que vous fassiez du S ou du L.
Ne vous laissez pas avoir !
Marine Sanclemente
