Coup d’œil en coulisse dans l’une des maisons les plus luxueuses du monde. Si pas la plus…
Le lendemain du défilé (la dernière collection a été présentée dans le
manège de la Garde Nationale), les rédactrices se donnent rendez-vous
au showroom. On est à deux pas du boulevard Malesherbes, rue de la
Ville-L’Eveque, et l’immeuble, vaguement contemporain, n’a rien
d’exceptionnel. Les bureaux ressemblent à … des bureaux. Mais ce qui
est inouï, ici, c’est de voir de près et surtout toucher.
D’abord, sur les tringles, les looks qui ont défilé la veille.
Les fiches de fitting sont toujours là. Et l’on se souvient que, cet
hiver, on portera un sous pull blanc sous sa chemise blanche, du moins
si on a un cou de danseuse.
Toucher, chez Hermès, c’est s’évanouir en caressant les manteaux en
cachemire, les salopettes en agneau plongé
que l’on dirait liquide, les sacs dont le cuir est si souple qu’ils
dégoulinent sur l’étagère…
Ma collègue Nica Broucke, rédactrice en chef de ELLE België, essaie de
s’éclipser en douce avec le nouveau modèle, octogonal, sous prétexte
que la bandoulière ressemble curieusement à un drapeau belge…
J’emporterais bien la casquette de poète russe, les mocassins
bicolores et les derbys vertes à semelles compensées.
Sous leurs airs un peu voyou des années 80, elles cachent une qualité
indestructible, comme tout ce qui se trouve ici.