La mode offre des métiers où l’on gagne beaucoup d’argent

Quand on est actionnaire majoritaire de LVMH, oui. Sinon, non. D’autant que le peu de fraîche qui rentre est instantanément réinvesti. Dans la prochaine collection quand on dirige une maison, ou dans les premières pièces de cette collection quand on en est tombée amoureuse en showroom, vous avez compris le principe.

Les designers qui mènent leur maison indépendante, sans le soutien de grands groupes, sont fauchés toute l’année. Au moins sont-ils passionnés, exaltés, et bien fringués. Dans tous les autres métiers qui font vivre le secteur et sont méconnus du grand public – distributeurs, fournisseurs, artisans, fabricants –, c’est l’amour du sublime qui anime. On mène sa barque comme on peut, surtout depuis cette crise qui n’en finit pas de désespérer les indépendants, sans doute parce que ça n’en est pas une, mais un changement d’époque. Quant au grand luxe et au mass market, ils se portent très bien, merci.