C’était un jeudi après-midi à l’Amigo, à Bruxelles. Par la fenêtre, on voyait les toits des belles maisons de la Grand-Place. Dans l’une des élégantes suites, une demi-douzaine de jeunes femmes se rongeaient les ongles. Confortable dans les canapés d’une autre, un joli panel de professionnels: une princesse engagée, la responsable philanthropie d’un immense fabricant de cosmétiques, un spécialiste en économie positive, la directrice d’une école pas comme les autres, une publicitaire et une banquière (toujours utile, ça, une banquière). Tous venus avec enthousiasme choisir la candidate qui représentera la Belgique au concours ELLE Impact2 for Women.

Un concours de miss? ? ? Si vous voulez. Sauf qu’au lieu de défiler en maillot, nos candidates sont venues présenter leur activité d’entrepreneures sociales. En clair: si elles font du business, c’est aussi, et souvent avant tout, pour faire avancer le schmilblick. Créer du lien. Améliorer la société. Polluer moins. Consommer mieux. Aider… Pour les mettre en lumière, une dizaine d’éditions du ELLE dans le monde (dont la France, l’Italie, les Etats-Unis et la Belgique) organisent ensemble cette compétition.

Next step: le grand jury réuni ce début avril à l’hôtel de ville de Paris autour de la maire Anne Hidalgo. Il va falloir s’accrocher : la candidate qui représente l’Afrique du Sud est, paraît-il, une vraie star ! A Bruxelles, on a découvert, entre autres, la Colour’s Kitchen de Julie Verbeke, qui livre des plats sains aux personnes âgeés ou en post-op. Victoria qui donne du boulot à des ouvriers de toutes nationalités et répare les maisons à tarif social. L’e-shop Made&More. Et Tale Me, l’entreprise de la Saint- Gilloise Anna Balez: un service d’abonnement qui permet de recevoir puis d’échanger des vêtements pour enfants. Sa boîte travaille avec de jeunes créateurs (certains sortent juste de La Cambre) et propose des vêtements fabriqués dans les meilleures conditions possibles (fibres bio, salaires justes…). On aime aussi que Tale Me collabore avec un chouette atelier de travail adapté de La Louvière. Il est question de recyclage, d’upcycling et d’économie circulaire.

Selon une étude du Lobby européen des femmes, les femmes sont plus nombreuses et plus créatives dans l’entrepreneuriat social. Ça vous étonne?…