Rencontre avec Manon Hache, créatrice montoise du Rendez-vous vintage, qui nous explique pourquoi le vintage au kilo attire de plus en plus les foules !

D’où vient cet engouement pour le vintage ?

Le vintage est plus authentique que ce que proposent les grandes chaines commerciales. Si un vêtement n’a pas bougé depuis 20 ans, cela prouve sa qualité. La prise de conscience sociétale pour l’écologie et le recyclage joue aussi beaucoup pour la popularité du vintage. Et puis évidement les petits prix.

Quand est-ce qu’un vêtement peut être considéré comme vintage ? Comment les reconnais-tu et les sélectionnes-tu ?

J’ai trois critères : la coupe, le tissu et l’année. En effet, chaque époque a sa particularité, du coup chaque vêtement vintage est différent. Jusqu’aux années 90, une pièce peut être considérée comme vintage.

Après c’est clair que tout ce qui est vintage n’est pas forcément beau à porter, car  c’est parfois trop « décalé » ou plus du tout à la mode. Mais il y a toujours moyen de retravailler les pièces : on recoud, on les retouche en les adaptant aux tendances de maintenant. Cela permet de donner une âme plus moderne même avec des tissus anciens, ce qui crée des pièces vraiment uniques.

manon

Pourquoi s’être lancée dans la recette de la vente au kilo ?

Personnellement, c’est parce que c’est ce qui plait le plus à ma clientèle.

De façon plus générale, je pense que cette recette fonctionne mieux que la vente vintage “classique” car elle lie à la fois le petit prix et la quantité. L’appellation “au kilo” ça parle plus aux gens, ils ont l’impression de faire  une meilleure affaire.

Comment fais-tu pour proposer ces prix ?

Ca c’est ma recette secrète que je ne dévoilerai jamais (rires)! Je pense que chaque vendeur vintage a sa propre formule “magique”. Tout dépend de comment tu gères ton business. Mais oui, le concept rapporte. Ce qu’il faut c’est être assez malin pour savoir mêler petits prix et rendements financiers.

Est-ce que le prix de vente des vêtements dépend du pouvoir d’achat de la ville dans laquelle se déroule l’événement, se trouve ton magasin ?

Tout à fait, c’est lié. Dans les villes un peu “bobo bourgeoises”, ça devient tellement une mode que les gens en profitent. Après je ne juge pas, car business is business comme on dit, mais c’est clair que le prix au kilo dépend d’où tu décides de monter ton affaire. Il n’y a pas de prix fixe pour un kilo de vêtements vintage. Le mien est fixé à 15 euros.

Est-ce qu’on peut dire que le vintage au kilo est devenu un bon business ?

Au niveau mondial c’est un concept qui n’a jamais vraiment été proposé auparavant (sauf à Londres depuis plus ou moins 15 ans). C’est nouveau, c’est rentable et ça attire les gens : le mix parfait pour un bon business. Même si le concept de “vente vintage” est hyper populaire, celui de la vente au kilo est par contre à ses débuts. En Belgique nous sommes seulement deux à proposer ce concept, ça permet de nous démarquer des versions “classiques”.

Pour le vintage au kilo, c’est ici que ça se passe:

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Emma Mestriner.