Jamais tout à fait en apnée, toujours au-dessus de la ligne de flottaison, François Coorens peint comme on aimerait vivre : sans contrainte ni arrogance.  

La classe pure à l’état sombre. L’exact inverse de la sobriété.
Comme ses oeuvres décalées aux références pop, cashs ou mainstreams qui se lisent en épisodes. Des toiles sans économie, construites comme des successions de clips et clichés clashés hors écran.
Au-delà de la technique et du talent, évidents (formé à Saint-Luc Liège en graphisme, il a fait de l’art son métier depuis 20 ans). Un truc qui fait de lui quelqu’un que l’on suit pour comprendre ce que l’art d’aujourd’hui a de commun avec la vraie vie. Parce qu’un pur gamin des années 70 et 80 sait comment parler à ses contemporains.

françois coorens

@françois coorens

Pour cette expo, il plonge tout entier dans son envie de crawler, d’avancer, d’engloutir. Le point de départ : Bill Murray dans le film « La vie aquatique », de Wes Anderson. Un fois terminé, il se rend compte que dans toutes ses toiles, il utilise des références à la mer. Alors il continue. « J’ai souvent travaillé par thèmes, en me fixant des objectifs de production. Des mini-collections dont les pièces ne sont pas dépendantes les unes des autres mais s’influencent, forcément. Ce n’est plus toujours le cas… »

@François Coorens

@François Coorens

C’est comme ça que cette expo s’est construite : de manière instinctive, presque acharnée.  Avec les doutes et les affirmations qui accompagnent son inspiration. On ne peut pas faire preuve d’un tel investissement sans vaciller de temps en temps.
À l’abordage d’un nouveau continent artistique, sans se détourner de son cap, il prouve, une fois encore, que le punk n’est pas mort.

« La vie aquatique », jusqu’au 2/4. Hôte Gallery, 201-203 rue Haute, 1000 Bruxelles. www.hotegallery.com