(Photos : Etienne Tordoir / Catwalk Pictures)
Depuis plus de 30 ans, La Cambre Mode[s] repousse les limites du stylisme tel qu’il est communément répandu, forme une élite d’avant-garde, et fournit les meilleurs studios internationaux en créatifs assertifs. Planté dans les nuages, le show 2017 a pris encore de la hauteur.
Olivier Theyskens présidait le jury. Depuis un an, le « petit prince de la mode belge » revient avec une collection Couture tissée d’histoires. Il est un peu à la mode ce que Xavier Dolan est au cinéma. Précoce, observé à la loupe, et trop rare publiquement. A 19 ans, Olivier Theyskens entamait ses études de stylismes à La Cambre. A 25 ans, il devenait directeur artistique de la Maison Rochas. A 29 ans, il acceptait le même poste à la tête de création de Nina Ricci. Puis Theory à 35 ans, et peu avant le passage vers la quarantaine, la fondation de sa Maison éponyme, finalement. La Cambre, il y est revenu le week-end dernier, le temps d’encourager les élèves de master, et de porter son regard expert sur leurs collections. Auprès de lui, A.F. Vandevorst, Christina Zeller (Delvaux), et d’autres « anciens » de l’école : Nicolas Di Felice (Louis Vuitton), Sami Tillouche (Lanvin), Michael Marson (Behind The Blinds). Des rédacteurs en chefs, des journalistes, et Francis Kurkdjian, « compositeur de parfums », esthète et créateur d’atmosphères, lui-même lié à la mode.
On est habitués à ce que l’école décolle. Cette année, les mannequins flottaient directement dans des nuages, car parfois là où il y a des fumigènes, il y a beaucoup de plaisir.