Des chercheurs lyonnais indiquent que les tampons ne favoriseraient finalement pas les chocs toxiques. L’accumulation de sang en serait la cause et la coupe menstruelle est donc pointée du doigt… Décryptage.
Le syndrome du choc toxique, c’est quoi ? Petit rappel, le choc est lié à une bactérie, le staphylocoque doré. Certaines femmes en sont porteuses et le fait d’utiliser un tampon pendant de nombreuses heures par exemple peut la «bloquer» au niveau du vagin. La bactérie se multiplie et produit alors des toxines dangereuses. Le syndrome du choc toxique peut même être mortel dans de rares cas ou mener à une amputation. On se souvient toutes de Lauren Wasser, une jeune top américaine qui a perdu sa jambe suite au syndrome du choc toxique…
Quoi de neuf docteur ? Petit conseil préalable: don’t panic. La nouvelle étude réalisée par le Centre national de référence des staphylocoques est rassurante: «Aucune protection testée ne favorise la croissance et la production de la toxine responsable des chocs toxiques». Traduisez: les tampons, serviettes et autres protections périodiques ne sont pas directement responsables des fameux chocs toxiques liées aux règles. Ce qu’on apprend surtout via la recherche, c’est que c’est l’accumulation de sang bloqué qui est problématique. Bref, c’est l’utilisation, et non la composition des tampons, qui est remise en cause.
Et la cup dans tout ça ? Si la coupe menstruelle est pointée du doigt, c’est parce que cette protection favorise aussi l’accumulation de sang. Autre problème: son diamètre est plus important que celui des tampons. «Elles permettent une arrivée d’air, et donc d’oxygène, plus importante et favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine», explique l’étude.
On fait quoi pour se protéger ? Plus économique et plus green, la cup ne doit pas être oubliée pour autant mais on suit les mêmes conseils que pour les tampons. On ne la porte pas la nuit et on change (ou on rince) ses protections toutes les 4 à 6 heures en journée!
Crédit photo: Lybera cup