Diversité, liberté, féminité,… On est fan de ces portraits signés Njeri Njuguna. A 20 ans à peine, la photographe nous tient déjà en haleine.

Passionné de mode et de photographie, Njeri Njuguna a frappé fort avec sa nouvelle série baptisée «Face of Women». Son idée? Rendre hommage aux femmes et représenter la diversité, la complexité qui les caractérise. Après un casting sauvage (certains modèles ont été repérés sur Instagram), sept mannequins ont été retenues. Toutes uniques et toutes sublimes, les tops sont ultra-différentes les unes des autres. Parmi elles, une rousse, une fille asiatique, une nana aux cheveux rasés, une autre à la coupe afro…

«J’aimerais que les gens ne s’arrêtent plus au physique. La Française typique, ce n’est pas la grande, fine et brune aux yeux marron. Toutes celles que j’ai présentées sont françaises, mais avec des origines différentes», a confié la photographe au magazine Twenty. «On vit dans une société où la différence attire des moqueries. (…) Avec Face of Women, je voulais dire ‘Regardez, elles sont toutes belles, belles différemment’». Ce qu’on regrette en revanche, c’est l’absence de tops curvy. Njeri Njuguna a d’ailleurs été interrogée à ce sujet, elle explique ce manque par une question de «timing et d’organisation»: la photographe a travaillé avec des marques classiques comme Kenzo, Maison Kitsuné ou encore Girls in Paris, difficile dans ce cas de trouver des vêtements plus size pour habiller les mannequins.

https://youtu.be/cXVEiyGe9EE

Njeri Njuguna a aussi avoué qu’elle détestait le rose mais que la couleur mettait en valeur le visage des tops… et qu’elle trouvait ça drôle de se moquer du cliché «Je suis une fille donc j’aime automatiquement le rose Barbie». Résolument girl power, le projet n’est pas pour autant étiqueté comme féministe par l’artiste. La preuve que le mot fait toujours peur? «Ce n’est pas parce que c’est féminin que c’est féministe. Ma démarche était simplement mettre en avant toutes les beautés qu’on a en France», raconte-t-elle, toujours au magazine Twenty. «Je voulais montrer un autre aspect de la femme, celle qui est badass et qui n’a besoin de personne. C’est peut-être du féminisme malgré moi». Plutôt deux fois qu’une!

Crédit photos: Njeri Njuguna