Où bruncher à Paris – en fashion week ou pas ? Chez Angèle, pour le plaisir, et pour prolonger notre espérance de vie. Si.
Nous y sommes allés parce que la cuisine d’Angèle Ferreux-Maeght est réputée saine et gourmande. En réalité, son granola et ses brownies bio et vegans on changé notre vie.
Petite fille de Marguerite et Aimé Maeght – qui ont créé la Fondation d’art contemporain éponyme – Angèle a été bercée par le beau et la recherche du bien-être. Etudiante en médecine, elle a tout juste 17 ans lorsqu’elle entame sa première cure de jeûne, “parce que je m’intéressais à la régénérescence cellulaire.” C’est donc par curiosité scientifique pour les vertus de l’absence de nourriture qu’Angèle en est arrivée à cuisiner tellement équilibré et savoureux que la gourmandise était assaisonnée d’innocuité. “Quand on jeûne, le corps puise l’énergie dont il a besoin dans les cellules, qu’il nettoie. Toutes les toxines stockées sont remises en circulation puis éliminées.” D’où l’idée de se nourrir utile et bon, directement. Angèle explore, observe une évolution de ses sens : la vue, l’ouïe, c’est inouï. Et même une pensée plus claire. A l’âge où la plupart des jeunes filles font des concours de Spritz en terrasse, elle commence à collaborer avec une naturopathe, et anime des stages avec elle pendant sept ans : dans le Sinaï, à Ibiza, en Bretagne, dans le Lubéron. Puisqu’il faut bien nourrir les curistes en détox, et parce qu’elle est passionnée de bonne chair depuis toujours, elle s’attèle à la cuisine selon les règles de la naturopathie. Elle approfondit, suit des cours de gastronomie crue et vegan. Autant vous dire qu’à son brunch, on avait autre chose à picorer que des graines.
On a frissonné au contact des gâteaux moelleux, arrosés de matcha ou de chocolat chaud au lait végétal. Tartines d’avocat – on n’est pas arrivés au bout de l’assiette tant elle était généreusement servie – crèmes d’amandes, açai bowls et quiches tendres, j’ouvre une parenthèse émue pour remercier Guillaume Joveneau, gastronome et homme de mode averti, qui m’a conviée-là par un beau dimanche matin.
Angèle nous a servi diverses sortes de pain sans gluten – parfait, le pain, et je suis française. Depuis qu’elle a démarré comme cheffe à domicile, la jeune femme a ouvert deux jolies cantines à Paris, et officie à l’Alcazar chaque dimanche, pour le brunch.
Son mantra : “ne jamais renoncer au plaisir pour des raisons de santé”. Il y a de la joie de vivre dans la cuisine d’Angèle. Et du bonheur au coin de nos lèvres, depuis.
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