L’un est illustrateur de presse, dessinateur, sérigraphe, l’autre photographe. Ensemble, ils offrent à Bruxelles une expo délirante et jouissive.
Des couleurs, de l’abstrait, de l’absurde. De l’art comme on aime en bouffer : vivant, vibrant, décalé, prolifique. Séverin Millet bosse pour Le Monde, The New Yorker ou Internationale, mais aussi pour des maisons d’édition (Acte Sud, Albin Michel, La joie de lire, Gallimard). Dans ses travaux perso, il cherche et explore d’autres envies, d’autres supports. Du timbre poste aux motifs pour Lacoste, des affiches aux cultures, rien n’arrête son envie de faire. Pour cette nouvelle exposition à Bruxelles, il a composé des dessins imprimés, des constructions déjouant la loi de l’attraction, une façon de réinventer une certaine idée de l’équilibre.
Mathieu Hubert, lui, était finaliste du concours Photo L.A. en 2017 et expose à Los Angeles. L’Amérique du Nord est en lui. Il y a vécu et s’applique à la traduire, à en afficher la culture populaire. Ici, il s’intéresse de près à ce qu’est la vie au fond d’un aquarium. Comme ce corail synthétique Made in China acheté sur internet qui pourrait, au lieu de goger dans une eau filtrée, devenir une véritable oeuvre d’art. Alors il le fait et donne aux objets une fonction détournée, idolâtrée.
Séverin Millet et Mathieu Hubert, vernissage le vendredi 1er décembre dès 19h00. Exposition du 1er au 21 décembre, du mercredi au dimanche — 12h00 à 19h00 à La Caravane Studio, 131 chaussée Alsemberg, 1060 Saint-Gilles.