Dans le jardin du Musée Rodin, le défilé avait lieu entre des murs tapissés de coupures de presse militantes. Le mot d’ordre : Woman’s Rights are Human Rights. Maria Grazia Chiuri réitère ses messages de renforcement positif, dans le style, comme dans le texte.

Après Mai 68, la directrice artistique de Dior revendique Mars 18. Cinquante ans après l’élan de rébellion salvatrice de toute une génération, Dior invoque les années Hippie, celles de toutes les libérations. C’est devenu une tradition, le slogan d’ouverture du défilé adresse un message féministe à tous ceux qui le liront. Après “We all should be feminist” et “Why have there been no great woman artists ?” (qui sous-entend que les grandes artistes féminines ont été oubliée par l’Histoire, écrite par les hommes), la saison automne/hiver 2018 rappelle que “C’est non, non, non et non”. Quoi ? Tout ce dont vous ne voulez pas, voilà. 

 

 

Ce avec quoi on est d’accord en revanche, ce sont les tops translucides fleuris, les robes effet macramé, les jupes en rideaux de perles (c’est bien plus subtile et luxueux que ça, là on vous rapporte les inspirations). Les patchworks, les silhouettes androgynes. Le retour du flower power, avec les épines de notre époque. Pour le final, les mannequins ont défilé au son d’un roulement de tambour. Il faut dire que l’ère est hautement acrobatique.