Un collectif bruxellois met les femmes à l’honneur du 5 au 11 mars à travers une semaine d’actions et d’activités en tout genre. On vous en parle !

Le 8 mars est derrière nous, mais les initiatives féministes ne s’arrêtent pas pour autant. Le collectif les Cann’elles, composées de femmes bruxelloises engagées, organise une semaine d’activités à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Au programme : expos, conférences, pièce de théâtre et discussions autour de l’accès à l’art et à l’éducation pour une société plus inclusive.

Des ateliers pratiques

Parce que débattre de la parité n’est pas toujours suffisant, des ateliers pratiques ont aussi été organisés du 5 au 11 mars. Certains sont plus axés sur la psychologie, comme l’atelier qui travaille sur l’estime de soi et le bien-être. D’autres sont plus pratico-pratiques, comme apprendre à se présenter et à parler en public ou encore l’atelier « self défense » donné par des championnes belges et médaillées internationales de karaté. Cette semaine sert donc à donner quelques clés d’émancipation sur leurs droits aux femmes et à travailler sur leur confiance en elles.

Rencontre avec les Cann’elles

Ce jeune collectif de femmes issues de la diversité existe depuis janvier 2018. Il est né du besoin de ses fondatrices de mieux se sentir représentées. « Quand on parle de féminisme, j’ai souvent l’impression qu’on parle d’une certaine vision du féminisme. C’est quelquefois un féminisme imposé, il faut être comme ci, comme ça. Alors que finalement le féminisme ce n’est rien de plus que de dire qu’on veut une égalité entre tous les êtres humains qu’importent leurs choix » explique Ihsane Haouach, l’une des membres fondatrices.

Le collectif s’inscrit dans une démarche citoyenne à travers « L’épicerie » un centre éducatif et culturel créé par de jeunes citoyens pour les citoyens. Son nom vient d’ailleurs de cette association : « Comme le lieu s’appelle l’épicerie, nous cherchions un nom d’épice qui pouvait illustrer notre féminité et notre force. » La cannelle est vite devenue une évidence. « Quand on la traite bien, elle est très douce, mais quand on la maltraite, elle devient amère et cette amertume se transforme en force. Le cannelier est un arbre très résistant.»

Les membres des Cann’elles sont convaincues que c’est à travers les sentiments et les sensations transmises par l’art qu’arrivera le changement des mentalités. D’où l’aspect artistique et éducatif très présent dans le projet.

Déjà un succès

Ce premier événement organisé par le collectif a été très bien accueilli. Le vernissage d’ouverture affichait complet et les hommes répondent, eux aussi, présents. Une nouvelle qui ravit Ihsane Haouach : « On est très contentes, car le féminisme, ce n’est pas une cause que de femmes. C’est une cause d’humanité. » Une deuxième édition de cette semaine d’actions est d’ailleurs prévue.

Le programme des jours restants :

-09/03 :

12h-14h : Atelier “Femmes entrepreneuses” animé par Impulse asbl

18 h-20h : Atelier “Self defense” animé par des championnes de Belgique et médaillées internationales de karaté

18h-21h : Atelier juridique “Mes droits dans la constitution, que puis-je faire en cas de discrimination?” animé par Mehmet Alparslan Saygin, Justice & Democracy

-10/03 :

13h-14h15 : Atelier “S’exprimer par le slam” animé par la TYN Academy

13h-14h15 : Atelier “Les petites femmes dans la grande histoire” animé par la TYN Academy

14h45-16h : Atelier “Estime de soi et bien-être” animé par la TYN Academy

-11/03 :

17h : Drink de clôture

(La course relais n’aura finalement pas lieu.)

Les ateliers qui se déroulent en petit comité (10 à 15 places) ne sont réservés qu’aux femmes. Les hommes sont les bienvenus pour tous les autres événements.

Du 5 au 11 mars 2018 à L’Epicerie (Rue du Ruisseau 17-19 – 1080 Bruxelles)

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Anabel Mier Garcia