Un sac pratique et polyvalent, écoresponsable et élégant, c’est le pari de cette nouvelle marque qui s’inscrit dans les pas de la grande maroquinerie belge.
Coup de cœur !

Encore confidentielle, Rusée écrit les premières lignes de son histoire. Notre spécial accessoires est l’occasion idéale pour partager le début de cette aventure menée par Géraldine Louis et Pauline Danhaive. « On voulait comprendre le lien entre les femmes et leur sac à main. Nous avons un rapport lié aux odeurs, aux émotions,  à l’enfance. Il exprime et dévoile notre personnalité, c’est ce que l’on a envie de raconter », explique Géraldine.

Pauline Danhaive et Géraldine Louis

Partant de cette idée d’intimité, elles s’orientent vers une confection traditionnelle, en France. Chaque sac est réalisé de A à Z par une artisane méticuleuse. Mais pourquoi avoir eu envie de faire des sacs ? « C’est parti de mon amour de la mode, raconte Géraldine. J’ai toujours aimé savoir comment les objets étaient fabriqués et le sac fait le lien entre objet et mode. J’ai rencontré Pauline, amie de ma sœur et diplômée de La Cambre. J’aimais son univers créatif et je lui ai parlé de mon projet. » Après une carrière dans les ONG (sept ans chez WWF), Géraldine a imaginé qu’il y avait de la place en Belgique pour une maroquinerie écoresponsable. Le système est donc basé sur la récupération. « On se fournit chez un grossiste qui récupère les chutes de cuir provenant de différents secteurs et qui les livre directement à l’artisan ». Faire avec ce qu’elles trouvent, c’est là tout le challenge de la marque. Taille de peau, couleur, texture, il faut faire un choix. « C’est une contrainte, mais c’est également un très bon point de départ pour la créativité », estime Pauline.

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« L’innovation, la sagesse et le style affirmé sont les piliers de notre marque. »

« Nous définissons un nuancier que nous promenons chez le grossiste afin de donner une cohérence à la collection. Il faut assembler les petites pièces de cuir, sans avoir une impression de patchwork. » L’autre innovation de la marque, c’est l’idée du deux-en-un. Par un judicieux système d’imbrication, la pochette se transforme en cabas ou en sac à main. « La plupart des femmes sont confrontées à la problématique du changement de sac. Il doit s’adapter à une vie active qui se métamorphose le long de la journée. Nous avons donc développé le Petit Rusé, un sac composé de deux parties qui s’imbriquent. » C’est une technique qui ne s’improvise pas. Pour lancer leur marque, Pauline et Géraldine sont passées par la Modesign Academy. Cette école bruxelloise propose un certificat en management de luxe. Une expérience salutaire pour les deux créatrices : « La Modesign Academy a été un chouette concours de circonstances. Cette année-là, le thème était le sac à main. Nous avions déjà notre concept et l’académie nous a permis de concevoir notre stratégie en développant les piliers de notre marque : l’innovation, la sagesse et le style affirmé. »

Une fois la théorie assimilée, il a fallu mettre leur idée en pratique. « Le fait de devoir concevoir nous-mêmes un sac dans le cadre des cours nous a permis de nous confronter aux difficultés techniques. On se rend compte du temps que ça prend ! La teinture de tranches, par exemple, c’est dingue ! Cela facilite notre communication avec l’artisan et c’est aussi ce qui justifie le prix d’un sac haut de gamme. »

La collection Rusée comprend trois modèles : la pochette d’origine et deux tailles de sacs déclinés dans des couleurs pop et vitaminées. C’est parce que cette jeune marque est sensible à nos questionnements à la fois pratiques et philosophiques, tout en maintenant une grande exigence dans la confection de ses sacs que nous parions sur leur stratégie audacieuse qui se résume en un mot : rusée.

Où trouver Rusée ? Dans la boutique Ciel, mes bijoux !, 5 rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles et sur le site www.rusee.be