Dîtes adieu aux incontrôlables fringales, à la déprime post repas sans saveur, et à l’angoisse de la balance, avec la méthode Nutrition sensitive de la diététicienne Luth Van Lierde débarrassez-vous de vos kilos en étant à l’écoute de vos envies.
Diététicienne de renom, elle est contre les régimes trop restrictifs et les diets à la mode. Sur base de son expérience, elle a donc développé Nutrition Sensitive, une méthode basée sur le plaisir et l’harmonie.
Pourquoi dites-vous que les régimes classiques ne fonctionnent pas ?
De manière générale, les régimes que l’on trouve dans les livres ou sur internet ne fonctionnent pas sur le long terme, car ils sont trop restrictifs, qu’ils sont dépourvus de plaisir et qu’ils ne sont pas suffisamment personnalisés.
Qu’est-ce qu’un régime trop restrictif ?
C’est un régime qui apporte moins des ¾ des besoins énergétiques journaliers. La plupart des régimes sont bien en dessous de cet apport et induisent l’échec au bout de quelques semaines voire quelques mois tout au plus. Ils occultent également la sensation de plaisir. Mais on ne peut pas s’interdire certains aliments à vie, car c’est de ça qu’il s’agit normalement dans un régime. La plupart du temps on va tout contrôler de manière bien trop exigeante, puis on craque et on reprend le poids qu’on a perdu voire plus. Et il ne faut pas se leurrer, un régime doit être adapté à chaque personne qui s’y soumet. Il doit être proche des habitudes du patient pour ne pas le déstabiliser et ensuite on peut revoir les proportions ou les associations.
Que proposez-vous à vos patients pour vous différencier des régimes classiques ?
Premièrement, j’invite les gens à changer de regard sur le régime, plutôt que voir cela comme une contrainte, ils doivent le concevoir comme une libération. Ce n’est plus “je dois perdre du poids”, mais “J’ai la possibilité de me défaire de ce qui me pèse et de poser un regard positif sur mon corps et mon alimentation.” Il ne faut pas imposer des choses à son corps, mais au contraire il faut renouer avec lui. Baisser les armes et faire la paix.
Comment faire concrètement ?
Il faut déjà savoir que jusqu’à l’âge de deux ans, aucun bébé n’est en surpoids (sauf maladie). On naît avec la connaissance et la gestion de son corps. Un bébé mange à sa faim, sait ce dont il a besoin pour remplir ses stocks et s’arrête quand il a suffisamment rechargé ses batteries. Il ne va jamais “trop” manger. Nous au contraire, on va jusqu’au dégoût, au trop-plein parce qu’après deux ans on va manger pour “terminer notre assiette sinon pas de dessert”, pour faire plaisir. Bref, on n’écoute plus son corps, mais les autres. Adulte, on perd ces sensations. La seule qu’on garde c’est au niveau de la soif. On ne va jamais trop boire. Après deux ou trois verres d’eau, on sait qu’on est réhydraté alors que notre dernière gorgée n’a pas encore quitté notre bouche. Il faut donc prendre conscience de cela et renouer avec les sensations de faim à l’aide de 3 clés.
Quelles sont ces 3 sensations de faim ?
La faim :c’est un besoin physiologique du corps qui se différencie de l’envie parce qu’elle n’est pas exclusive. Quand on a faim, on mange n’importe quoi tant que ça nous remplit l’estomac. Mais quand on décide de passer à table, on doit se rappeler que nous sommes monotâches. Il vaut donc mieux prendre son repas seul, sans musique, sans écran, sans distraction afin de se focaliser sur ce que l’on ressent quand on répond à sa faim.
Assez: ensuite vient la deuxième sensation, c’est la bouchée qui ne va plus vous faire plaisir. C’est la satiété rapide ou la diminution du plaisir que le corps ressent en comblant ses besoins. Si on suit cette sensation, on ne va pas grossir, car on ne va pas “overbouffer”. Le hic, c’est que l’on ne sait plus toujours comment le ressentir.
Satiété :c’est l’état de non-besoin alimentaire dans lequel le corps se trouve entre les repas. En fonction de la personne et du repas consommé, elle dure entre 2h et 4h. C’est souvent pendant cette période que les envies de grignoter se font ressentir. Il ne faut pas oublier que l’aliment est un antidépresseur puissant qui fabrique des hormones de bien-être. Il faut alors trouver des alternatives à l’ennui, à la fatigue et à la tristesse en exerçant une activité physique, en prenant soin de soi,.. tout sauf se jeter dans le frigo si on n’a pas vraiment faim.
Mais comment renouer avec nos sensations alimentaires ?
Dans ma méthode, j’ai développé trois clés (ABC), qui, une fois bien intégrées, nous permettent de retrouver une sérénité face au défi du contrôle du poids et de l’image corporelle.
A pour Aimer: au revoir les régimes trop restrictifs, vous devez opter pour le plaisir face aux choix alimentaires. On sait qu’une mignonnette de chocolat contient autant de calories qu’un yaourt maigre. Mais c’est la dose qui fait le poison. Il faut donc d’abord se demander si on a vraiment faim et ensuite si cet aliment va vraiment nous faire plaisir et on opère donc un choix.
B pour Bouger: il faut trouver le sport qui nous convient et bouger pour maintenir notre métabolisme à plein régime et combattre les effets du vieillissement. Pour certains c’est la course, pour d’autres c’est la danse,… Ça peut même être un peu de marche ou une séance de shopping.
C pour connaître: le savoir c’est le pouvoir. Tous les jours on entend des contre-vérités, des “il ne faut pas”, “ça c’est interdit”,… C’est le marketing de la peur. Il faut connaître la composition des aliments, leur métabolisme et la juste dose pour gérer son poids, dans le plaisir et sans fausse crainte.
Et quelle est votre promesse à partir de ces 3 clés ?
Sans frustration et en réduisant de maximum 20% son régime alimentaire (ce qui correspond à 400 kcal environ), on peut espérer une perte de poids de 1 à 1,5kg par mois pour les femmes et 2kg pour les hommes. Sans oublier que c’est un programme que l’on va tenir à vie, car il n’est pas restrictif.
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