L’innovation dans la mode ne se limite pas à inventer des tissus de science fiction. C’est aussi réfléchir aux nouvelles implications de ces matières que nous portons au plus près de nous.

Quand on pense « mode et haute technologie », les premières images qui jaillissent à l’esprit sont celles des défilés surréalistes de la Néerlandaise Iris Van Herpen. Depuis 2007, la créatrice visionnaire imagine des robes de science-fashion inspirées de la dé-puis-re-composition atomique des matières. Elle interprète en œuvres d’art portables l’incarnation des sons, des mouvements, de la danse, de l’électromagnétisme.

Lorsqu’on l’interroge sur sa passion pour l’innovation, Iris Van Herpen est volubile, intarissable sur cette haute technologie textile qui n’est pour elle qu’un moyen d’exprimer sa poésie : «  la mode, c’est un message à soi-même, une photo de nos états d’âme. Mon ADN est un mix entre l’artisanat traditionnel et l’innovation. Les combiner, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour concrétiser mes idées impossibles. Quand sorti ma première robe d’une imprimante 3D en 2010, les gens ne comprenaient pas comment c’était possible. La technologie dans la mode, c’est lent. Plus nous serons nombreux à l’utiliser, plus on pourra repousser les limites de la science ».

La créatrice « d’ultravant-garde » peut passer des jours entiers sur Skype, à échanger avec les scientifiques les plus avancés de l’époque. Mais son équipement high-tech pour lutter contre les souris qui se promènent dans son studio installé en bordure du port d’Amsterdam ? Un joli chat roux.