Oui, la proposition de loi sortant l’IVG du Code pénal a été approuvée par la Commission Justice de la Chambre mais le contenu est loin d’être satisfaisant… On en est où ? Pourquoi il faut aller plus loin ? On vous dit tout. 

Le 28 septembre, c’est la journée internationale du droit à l’avortement. Et si on aimerait qu’elle n’ait pas lieu d’être (ce qui signifierait que ce droit est acquis), on sait qu’il est important de la maintenir #Simone. Toutes les neuf minutes, une femme meurt des suites d’un avortement illégal et dangereux dans le monde. Et même en Belgique, le combat n’est pas terminé. Depuis 1990, l’avortement n’est que partiellement dépénalisé chez nous. Traduisez : il est toujours considéré comme un délit (et on vous expliquait en cinq arguments pourquoi il était urgent que ça change). 

Pour ceux qui n’ont pas suivi l’actu, la Commission de la Justice de la Chambre a approuvé mercredi passé la proposition de loi de la majorité (elle doit encore être présentée au vote en séance plénière). Le texte sort l’IVG du Code Pénal. Alors, réelle avancée? Pas vraiment. Le problème : la proposition est bien trop frileuse. D’après de nombreuses associations et experts de terrain, elle ne va pas assez loin. Le délai de réflexion de six jours est maintenu, tout comme le délai de douze semaines de grossesse pour pouvoir avorter. 

Résultat ? On insinue que les femmes prennent cette décision impulsivement, sous le coup de l’émotion, et les avortements à l’étranger (voire clandestins pour les plus défavorisées) ne vont pas diminuer. Et surtout, alors que l’IVG devrait être totalement dépénalisé, les sanctions pénales (amendes ou peines de prison) sont maintenues si les femmes ou les médecins ne respectent pas la loi. Le tournant aurait pu être historique, il est loin d’être satisfaisant. En cette journée internationale du droit à l’avortement, c’est l’occasion de faire entendre sa voix et de réclamer des avancées plus audacieuses. On ne lâche rien. 

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