L’Histoire de l’homosexualité féminine, essai documenté et romancé, retrace l’histoire moderne d’amours qui touchent  aux origines du monde.

Au départ, Louise-Marie Libert, historienne féministe et libertaire, s’est penchée sur la bisexualité des trois filles de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.

Car la douce Marie-Antoinette, la pétillante Marie-Caroline, et la quasi délurée Marie-Christine (régente de Belgique) oscillaient joyeusement entre le lit des hommes, et les oreillers de leurs copines.

À force de plongées en archives, l’auteure s’est intéressée à toute « l’Histoire de l’homosexualité féminine », de l’Antiquité à nos jours. Même dans les représentations des peintures préhistoriques, on voyait des femmes qui s’aimaient, enlacées. Pourtant, de tout temps, l’homosexualité des femmes a été moins évidente que celle des messieurs. Pour tout dire, tant qu’elle ne bouleversait pas l’ordre établi et la sacro-sainte famille, on niait un peu l’affaire.

“Dans la Rome et la Grèce antique, on estimait que cela « occupait les filles » et que ces pratiques les éduquaient à la sensualité avant le mariage”. Même au Moyen Âge, où ça ne rigolait pas tous les jours dans l’alcôve, on s’intéressait assez peu à ce qui se passait dans la discrétion des couvents.

Ce recueil de fun facts

à propos du saphisme nous apprend que déjà 400 ans avant J.-C. une femme a remporté une médaille aux jeux olympiques alors réservés aux hommes, et que les contes des mille et une nuit mettent en scène le mariage d’une princesse avec une autre princesse vêtue en garçon. Un peu de tendresse dans ce monde trop brut.

 

Histoire de l’homosexualité féminine, éditions Jourdan. 19,90 euros.