Après 24 heures, 4 semaines et 1, 2 ou 3 mois sans alcool !
“Consommer moins d’alcool” est l’une des bonnes résolutions les plus fréquentes et – hélas – les moins respectées. Si tout le monde aime boire un verre, les arguments en faveur d’une cure sans alcool (temporaire) ne manquent pas. Pour booster votre motivation, voici un aperçu de la réaction de l’organisme après 24 heures, 2 semaines et 1, 2 ou 3 mois d’abstinence.
Entre 24 et 72 heures sans alcool
- En fonction de votre état d’ébriété, ces heures peuvent s’avérer difficiles à vivre. Votre corps se met en mode détox intensive et essaie d’évacuer tout l’alcool qu’il a absorbé. En plus des frissons et des nausées, vous ressentez une fatigue profonde et avez l’impression que plus jamais vous ne vous sentirez bien. Bienvenue au club de la gueule de bois !
- De plus, l’alcool continue à “agir” : il exerce un effet diurétique, autrement dit il élimine un maximum d’eau de votre corps. C’est pourquoi vous transpirez autant et devez vous rendre si souvent aux toilettes quand vous avez bu. Résultat : vous êtes complètement déshydraté et souffrez d’un affreux mal de crâne. Le remède : boire de l’eau, beaucoup d’eau. Certains conseillent aussi les boissons pour les sportifs qui sont spécialement formulées pour réhydrater l’organisme.
- Attention : “combattre le mal par le mal” n’est qu’un sursis. L’alcool crée une dépendance. À court terme, il gomme les symptômes inconfortables du manque mais ceux-ci ressurgissent avec une intensité redoublée quelques heures plus tard.
- Environ 72 heures après votre dernière boisson alcoolisée, ces symptômes atteignent un pic avant de disparaître. Félicitations : vous n’êtes pas encore tout à fait clean mais votre corps est prêt à trouver un nouvel équilibre – dans lequel vous ne ressentez plus le besoin d’alcool – et à entamer le processus de guérison.
2 semaines sans alcool
- Vous dormez mieux. Des études scientifiques ont démontré que l’alcool stimule l’activité des ondes alpha dans le cerveau, qui correspondent à un état d’éveil relaxé – comme par exemple lorsque vous regardez la télé ou que vous lisez un livre. Conséquence : l’état de sommeil est “faussé”. Vous avez beau dormir 10 heures, la qualité de votre sommeil en étant ivre est médiocre et ne peut pas rivaliser avec celle d’une nuit de 5 heures en état de sobriété. L’alcool vous expédie très rapidement au pays des rêves, mais ce sommeil en dents de scie vous laisse totalement épuisé. Une nuit de sommeil réparateur favorise une meilleure concentration, une humeur au beau fixe et des prestations intellectuelles optimales.
- Vous avez plus d’énergie. En ralentissant la circulation de l’oxygène dans l’organisme, l’alcool induit une fatigue constante.
- Votre estomac et votre digestion se portent mieux. Ne vous faites aucune illusion : l’alcool est et reste un poison très irritant pour votre estomac. Il constitue l’une des principales causes du reflux et d’autres problèmes liés à l’acidité gastrique. Arrêter de boire fait aussi le plus grand bien à votre estomac.
- Last but not least : vous perdez du poids.Sachant qu’un gramme d’alcool équivaut à sept calories, un cocktail moyen apporte environ 300 calories rien qu’en alcool (sans parler de tous les sucres ajoutés). Boire de la bière toute une soirée revient à engloutir une vingtaine de tartines de choco. En outre, l’alcool provoque des fringales. Selon certaines études scientifiques, il amplifie la sensibilité olfactive, ce qui diminue notre capacité de résistance à la bonne odeur des hamburgers, frites, gaufres et autres gourmandises. Rien d’étonnant donc à ce que vous perdiez du poids lorsque vous supprimez ce facteur évident d’embonpoint sans rien changer à vos habitudes alimentaires et activités sportives.
1 mois sans alcool
Hello teint éclatant ! La peau, le plus grand organe du corps humain, est la première cible et la victime la plus visible de l’alcool et de son action desséchante. Non content d’avoir un effet déshydratant, l’alcool bloque en outre la production des hormones censées assurer la réhydratation. Premier signal d’alarme : la peau qui tire, est sèche et/ou gonflée avec des rougeurs. Chez certaines personnes, la réaction cutanée est encore plus forte et peut prendre la forme d’un eczéma et de couperose. Il ne faut pas non plus perdre de vue les conséquences à long terme de l’alcool sur l’épiderme : celui-ci perd alors toute son élasticité, ce qui accélère son vieillissement. Gare aux rides ! Il suffit d’un mois sans alcool pour donner à votre peau le temps de fabriquer de nouvelles cellules et de rétablir son élasticité naturelle. Votre peau sera moins terne au bout de quelques jours et vous pourrez afficher un visage au teint uniforme et éclatant après un mois. Surtout n’oubliez pas de boire suffisamment d’eau.
- Vous allez perdre encore plus de kilos mais attention toutefois : vous avez éliminé de votre régime alimentaire une cause importante de prise de poids mais le risque de la remplacer par une alternative tout aussi mauvaise pour la santé est bien réel. À l’instar de l’alcool, le sucre libère de la dopamine connue comme l’hormone du plaisir car elle provoque une certaine euphorie et un sentiment d’ivresse. Le besoin de sucre augmente après un mois sans alcool. Restez donc sur vos gardes et tenez bon ! Puisez la motivation dans les kilos déjà perdus pour résister à la tentation.
- Le sport agira plus et plus vite sur votre corps car l’alcool exerce un effet négatif sur la prise de muscle ! Une étude a démontré que cette boisson agit à l’encontre de la production d’hormones axées sur la croissance et la réparation musculaires qui jouent un rôle essentiel après un entraînement intensif car elle brûle des calories. Autre effet fâcheux de l’alcool : vous souffrez davantage de courbatures et de raideurs musculaires. En plus d’être moins bénéfique, votre entraînement est donc deux fois plus douloureux.
- Est-ce que vous ne vous sentez pas plus en forme après un gros mois de sommeil réparateur ?
- Votre niveau sanguin est remis à niveau, ce qui réduit le risque de maladies cardiovasculaires et renforce votre système immunitaire.
3 mois sans alcool
- C’est à partir de ce délai que votre foie se remet enfin au repos. Le foie traite 90% de l’alcool qui circule dans le corps, mais cet organe a un pouvoir d’élimination limité. De plus, la décomposition de l’alcool libère des substances toxiques pour le foie. C’est pourquoi une consommation excessive peut engendrer une insuffisance hépatique et abîmer le foie. Boire trop d’alcool entraîne en premier lieu une accumulation de graisses dans les cellules hépatiques. Ce phénomène peut déjà se produire après quelques jours de consommation importante d’alcool. Cette infiltration graisseuse est le premier stade de l’hépatite alcoolique, qui peut à son tour déboucher sur une cirrhose du foie. Il s’agit là de deux maladies graves du foie qui causent de la fatigue, des douleurs abdominales, des nausées, une accumulation de liquide dans l’estomac et la jaunisse. Les femmes sont particulièrement sensibles à ces problèmes. La bonne nouvelle : après 6 semaines sans alcool, les dépôts graisseux disparaissent. C’est dire tout l’intérêt de programmer une cure plusieurs fois par an !
- La conjonction de tous les avantages cités ci-dessus contribue aussi à un meilleur système immunitaire. Au bout de 3 mois, votre organisme a déjà pu renouveler toutes ses cellules sanguines avec à la clé une régulation de votre taux sanguin, ainsi que de la circulation du sang et de l’oxygène dans votre corps. Vous êtes ainsi armé·e contre des maladies comme le cancer et les troubles cardiovasculaires.
- De plus, vous vous sentez bien plus en forme dans votre nouveau corps (et votre nouvelle silhouette !), sans compter que vous dormez comme un bébé depuis déjà 3 mois.
- Dernier avantage pour les femmes : une cure sans alcool augmente votre fertilité !
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