En tout cas, ça se recycle. A chaque nouvelle saison, on ne parle plus tant des innovations, que du « retour » de l’une ou l’autre tendance. La nouveauté se résume-t-elle à un éternel recommencement ? Commençons par le dénouement.

Actuellement, ce sont les années 90. En gros, depuis le boom des jeans tailles hautes et des manches chauve-souris, il s’est passé une génération. Parallèlement, au début des nineties, on ne jurait que par le come-back des années hippies, jean Cimarron orange et lunettes rondes à la John Lennon. Pourtant, au milieu de tant de bons sentiments fleuris, on a réussi à faire émerger le grunge, tandis que le punk, sa version cuir et anarchiste, n’en a jamais fini de faire des émules, y compris chez les très jeunes. Les anciens ke-pons, aujourd’hui sémillants sexagénaires aux lobes percés mais au costard ajusté, doivent se croire encore sous drugs and rock’n’roll (pour le sex, ça ne nous regarde pas), lorsqu’ils voient passer, presque en 2020, des gamins à la crête bien laquée.