Le 16 avril à la Madeleine, c’était le grand rendez-vous de la Nakamurance, la fan base de la chanteuse franco-malienne, Aya Nakamura. Alors, ambiance ?
Elle a dépassé les frontières de la France en 2018 avec son tube de l’été Djaja. Double platine, ce titre pop aux sonorités afrobeat a séduit l’Europe (Allemagne, Suède, Autriche, etc.) avec plus de 350 millions de vues. C’est un carton. On aime ses paroles qui mélangent l’argot, mais aussi quelques mots de Jamaïcain qui renforcent l’aspect girlpower de ses lyrics, un peu malgré elle, comme elle l’a souvent confié. Quand on l’écoute, on danse. On se sent forte, on se sent badass. C’est ça le pouvoir attractif de sa musique.
Qui est Aya Nakamura ?
Physiquement, elle en impose. Élancée, pulpeuse, elle a ce physique taillé pour la sensualité. Avec ses longs cheveux noirs, ses ongles ultra-manucurés et sa démarche de poseuse, c’est l’incarnation de LA meuf telle que les femmes peuvent la fantasmer en 2019. On a définitivement envie d’être “la plus bonne, bonne, bonne de ses copines”, mais le niveau est élevé. Alors, autant ne pas trop se mettre de pression et juste écouter ses chansons. Aya Danioko a 23 ans, elle est née au Mali, a grandi en France où elle décide de se lancer dans des études de mode après son bac. Mais ce n’est pas son truc. “Je faisais des études de mode à la Courneuve. Je voulais être modéliste, mais cela a cessé de me plaire, alors j’ai chanté, en tee-shirt et en pagne dans la cuisine” a-t-elle confié au Monde. Alors elle teste le tout premier morceau qu’elle a composé, Karma, sur Facebook. Pour son nom d’artiste, elle s’inspire de son personnage préféré de la série Heroes. Elle l’explique dans la Boîte à Questions sur Canal+:”C’était plus pour la série ‘Heroes’ et en rapport avec Hiro Nakamura qui a des pouvoirs, comme contrôler le temps. J’étais aussi fan des mangas.” Elle enchaîne avec J’ai mal qui qui atteint les millions de vues et qui la lance sur la voie artistique. En 2017, sous contrat chez Warner Music, elle dévoile son premier album Journal Intime avec le single Comportement. “Comportement bah ouais. J’ai dit comportement bah ouais. J’suis dans mon comportement bah ouais. J’ai dit comportement bah ouais” Et là on découvre avec ravissement qu’être “dans son comportement” signifie “être bien dans sa peau”:
Djadja ? En catchana ? Comportement ? Si toi aussi tu veux connaître le sens caché de ces mots, viens voir La Boîte à Questions d’@AyaNakamuraa ! pic.twitter.com/J7rUoeCO24
— La Boîte A Questions (@BAQcanal) 23 octobre 2018
L’album est disque d’or en France, c’est le début du succès qui s’étendra hors de l’Hexagone avec la sortie de DjaDja, single de son album Nakamura, sorti en avril 2018. On ne va pas se mentir, c’est ici que tout commence pour nous, la révélation d’une nouvelle voix de l’empowerment à la sauce zouk. Et bim, elle débarque à la Madeleine, les tickets sont bookés, on s’y embarque avec beaucoup d’espoir.
Le concert d’Aya Nakamura, c’est comment ?
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On va tout de suite aborder le sujet de l’âge moyen de la nakamurance, comme ça c’est derrière nous. Oui, elle frôle les 17 ans. Vous y croisez plus d’appareils dentaires que de sacs Balenciaga et non, ce n’est vraiment pas là que vous allez tomber sur votre pote en mode “mais non, trop bien qu’est-ce tu fais là, j’te paie un negroni ?” L’audience est jeune, les cris sont stridents et les chants masquent la voix d’Aya. Une fois passé le choc de “T’es sûre que ce soir c’était pas le concert de Lenni Kim ?” (ce n’est pas non plus comme si elle confiait ses problèmes d’acné), on laisse la magie opérer. Sur scène, deux choristes, un batteur, un claviériste, Aya Nakamura et… sa combi fluo inspiration workwear. Stylée.
Elle a du charisme.
Elle sait chanter.
On adore faire des petits moulinets avec les bras pour danser.
Si elle reprend beaucoup de chansons de son premier album (pas de chance on connaît mieux le second), on se rend compte à quel point ses titres sont des tubes. Et quand on ne connaît pas, on danse quand même. Son répertoire est cohérent et les musiques s’enchaînent en toute fluidité. C’est smooth jusqu’à atteindre l’hystérie lorsqu’elle entonne son dernier single, Pookie. Bravo l’artiste, on s’attendait à une variation d’autotune, on a découvert une jolie voix, une vraie personnalité, même si la dimension de la Madeleine nous laisse sur un goût de trop peu. Il est peut-être temps de passer au prochain niveau ? Aya Nakamura revient en Belgique le 25 novembre 2019 à Forest National et ça promet d’être huge !
Nous on y sera et vous ?