Imaginez pénétrer l’histoire du plus ancien maroquinier du monde, accueillie par un sac géant. Le Brillant, modèle emblématique de la Maison Delvaux, joue les gardiens de ce tout nouveau musée qui ouvre ses portes le 2 septembre.
C’est au cœur des 4.000 mètres carrés des ateliers, sur le site des anciennes Casernes d’Etterbeek, que la maison a décidé de planter le décor de son musée. Si on parle de décor, c’est parce qu’ici, on fait un pas de côté par rapport à la réalité. Un musée, certes, parce qu’il raconte la vie de Delvaux depuis 1829 (il y en a, des anecdotes à raconter !), mais aussi une expérience visuelle qui utilise la technologie (écrans, tablettes, archives) pour plonger le visiteur dans un univers de savoir-faire, de luxe et… d’humour.
Ceci n’est pas un musée
« On est en contrepoint de l’idée que l’on se fait d’un musée : le visiteur arrive dans un espace contemporain, alors qu’il est dans la plus ancienne maison de maroquinerie du monde », nous confie Jean-Marc Loubier, Président et PDG de Delvaux. « Nous n’avons pas respecté les époques, chacun est libre du chemin qu’il désire prendre. Nous ne sommes pas là pour écraser les gens sous des tonnes de données. On veut qu’ils repartent avec des images plein la tête ! »
Pouvait-on en attendre moins de ce fleuron de l’artisanat made in Belgium ? La scénographie a été entièrement pensée par le directeur artistique flamand Bob Verhelst (Graanmarkt 13 à Anvers, c’est lui). L’espace se découpe en différents axes : Innovation, Savoir-faire, Studio, Belgitude, avec chacun son atmosphère reflétant au mieux la philosophie de la marque. Ici, pas de chronologie, mais un itinéraire que l’on se crée au gré de nos affinités. Les féru.e.s d’histoire se passionneront pour la salle des gants, avec ses 55 mains qui, du sol au plafond, détaillent l’histoire du sac à main. Les bag addicts préféreront admirer les sacs légendaires, les éditions limitées, le Mur des collabs et autres pièces exceptionnelles dévoilées en exclusivité.
« Au fond, nous racontons trois histoires : celle de la maison, celle du sac et celle de la Belgique ! » Nous voilà donc dans un musée qui n’en est pas vraiment un. C’est la quintessence du surréalisme du Royaume de Belgique !