Source de fantasmes à vivre et à porter, la fashion week parisienne est la plus importante en densité, en fréquentation et en durée.

Les créateurs phares

Chaque grande ville a ses défilés stars, dont on est sûrs, en terme de mode, de scénographie comme de front row, qu’ils focaliseront toutes les attentions. Tout le monde veut y assister, les attachés de presse sont assaillis de demandes d’invitations, et dès les premières notes de musique, les réseaux sociaux s’affolent.

Pour Paris, et même si ça varie selon l’actualité des Maisons, les it-shows sont généralement :

Saint Laurent, Chanel, Maison Dior, Off White, Celine, Hermès, Balenciaga, Givenchy, Louis Vuitton…

Chanel PE 2019 Photo : Lucile Perron

Chanel PE 2019 Photo : Lucile Perron

Les Belges

On nous demande souvent pourquoi il n’y a pas de fashion week à Bruxelles, alors que tant de grands créateurs dans les maisons parisiennes et partout dans le monde sont belges, ou ont été formés à la Cambre ou à l’Académie d’Anvers. La réponse est plurielle : le vrai marché pour ces créateurs est en France et à l’internationale. On n’est pas toujours prophète en son catwalk, et tous les acheteurs comme la presse sont cosmopolites, mais rassemblé à Paris pour la fashion week, qui est, rappelons-le, un événement de vente et de promotion des collections, non un grand festival de spectacles. Du moins, théoriquement.

Ainsi les designers belges (et assimilés) défilent-ils à Paris. Pendant la « PFW », ne manquez pas les shows de :

Marine Serre (formée à la Cambre), Maison Margiela (même si la Maison n’est plus belge), Dries Van Noten, Y/Project, Ann Demeulemeester, Christian Wijnants, Olivier Theyskens, Nina Ricci (Rushemy Botter, l’un des deux directeurs artistiques est diplômé de l’Académie d’Anvers), Haider Ackermann, et Cédric Charlier.

Les lieux les plus investis pour les défilés

Les Maisons se partagent des dizaines de sites agréés pour défiler, des plus institutionnels et prestigieux (le Palais de Tokyo, le Palais Garnier, le Musée des Arts Décoratifs, le Grand Palais, le Théâtre National de Chaillot, les jardins du Musée Rodin…) aux plus spirituels (le Temple Protestant de l’Oratoire du Louvre), jusqu’aux écoles (de médecine ou lycées investis par une autre forme d’avant-garde).

Icônique, le Trocadero, aux pieds de la Tour Eiffel qui s’illumine pour éclairer les shows Saint Laurent ; chics et bourgeois, des hôtels de maîtres (les salons de l’hôtel Salomon de Rotschild) ; et plus surprenants, les lieux punks, à l’instar des dessous du périph, de galeries commerçantes dans les puces de Saint Ouen, voire, à l’époque de Margiela, Emmaüs ou des stations de métro désaffectées.

Chanel au Grand Palais

Chanel au Grand Palais

Les chiffres de la fashion week parisienne

(selon une étude* réalisée par l’IFM, Institut Français de la Mode)

La mode est probablement le secteur qui génère le plus de fantasmes. S’imagine-t-on réellement son impact ? Loin de là, calculette en main.
En France, la mode représente 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires direct. Bien plus que l’automobile (102 milliards seulement, une paille) et l’aéronautique (39 milliards, on la mentionne à peine).

En Belgique, c’est environ 7 milliards d’euros.

Quant à l’e-commerce de textile aux Etats-Unis, on frôle les 70 milliards de dollars (65 milliards d’euros, et quelques cents).

La mode ne fait pas que vous coûter des sous, elle vous procure aussi des emplois : 1 million en France, et environ 30,000 en Belgique (d’après le Forem).

La mode française, c’est 2,7 % du PIB du pays (alors que c’est quasi 100 % de son prestige…)

Idée préconçue 1 : « La fashion week parisienne, elle sert juste à montrer Kim Kardashian au premier rang et quelques blogueuses qui posent dehors avec leur chien mauve ? » Hmmm… C’est 1,2 milliards d’euros de retombées économiques par an, et 10,3 milliards de transactions commerciales (aussi).

Idée préconçue 2 : « La fashion week, c’est une semaine de vacances pour fashionistas trop gâtées et saoules au champagne du matin au soir ? » Presque. Sauf que rien qu’à Paris, ce sont surtout 300 défilés par an, dont 50 % de marques étrangères. Des milliers de showrooms, 14.000 exposants sur 27 salons (dont 75% de marques étrangères), aussi.

* « Les chiffres clefs inédits de la mode et de son économie », une étude réalisée par l’IFM, Institut Français de la Mode.

Paris Fashion Week

Paris Fashion Week

Qui coordonne ?

C’est une logistique monumentale gérée par la Fédération de la Haute Couture et de la Mode, qui implique des créateurs et industriels du monde entier, à rassembler et organiser en bon ordre sur 8 jours de défilés, et dans les semaines qui suivent pour les ventes.

Le rôle de la Fédération est de coordonner et optimiser Paris Fashion Week® et ses déclinaisons, notamment le calendrier officiel des défilés et présentations.

La présidence de chacune de ses Chambre Syndicale (Mode Féminine, Mode Masculine, Haute Couture) examine avec un comité de sélection, garant de la qualité et de la diversité propres à Paris Fashion Week®, les marques participantes à chacun des calendriers officiels.

S’ajoutent à cela, les services qui y sont liés ainsi que diverses opérations dédiées à la mise en avant de jeunes marques (New Now) et aux marques émergentes (Designers Apartment).

À l’occasion des Paris Fashion Week®, la Fédération, en tant que coordinatrice, met à disposition de ses membres et des accrédités un certain nombre de services organisationnels. Elle rassemble également sous forme de listes l’ensemble des médias (prints, audiovisuels, di- gitaux) qu’elle accrédite après candidature ou démarche de sourcing spécifique.

Depuis peu, elle accrédite également des influenceurs.

Tiany Kiriloff à la fashion Week de Paris

Tiany Kiriloff à la fashion Week de Paris

Au service des acheteurs, journalistes et photographes, la Fédération met à disposition un espace de détente et de travail au sein de son centre d’information, le Paris Fashion Week Center (avec rafraîchissement et mignardises de soutien).

Elle met également en place un ensemble de services en s’appuyant sur ses partenaires (solution de mobilités dont les shuttles PFW® conduisant les invités de défilé en défilé.)

Paris tout entière se consacre au prêt-à-porter et rêve de printemps, alors que l’automne s’annonce seulement. C’est l’autre magie paradoxale de la mode.

Dès le 14 février, suivez sur nos réseaux sociaux et sur elle.be cet événement majeur pour les acteurs de la mode et les fans de tendances.

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