La pire des descentes de fêtes n’est pas celle qu’on s’inflige une coupette à la main : c’est la réalité d’après les réveillons, quand on se retrouve seul.e face à la vaisselle et au calme imposé. Heureusement, vingt conquérants du nouvel an ont trouvé la parade !

Antoine, 45 ans, enseignant

Moi la déprime, je la ressens le jour même des fêtes. Je suis une cigale, je préfère les événements improvisés. Sans parler de tout ce cirque de marchands du temple… Mais dès le lendemain, je ne suis pas contre un sapin, du saumon ou une dinde à partager entre amis. Je fais le dos rond toute la fin décembre, et je gueletonne en janvier !

Céline, 40 ans, commerciale

J’adore nager. Qu’il vente ou qu’il neige, il fait toujours 26° dans les piscines. Franchement, je n’ai rien trouvé de mieux pour me remonter le moral.

Alice, 34 ans, agent immobilier

Je passe tous les ans le réveillon à Roissy, en attente d’un avion pour l’Ile Maurice… Lorsque se lève le 1er janvier, moi, j’atterris sous le soleil et en pleine chaleur, je n’ai plus aucune pensée glauque. Et pour toute l’année.

Diane, 51 ans, conteuse d’histoires pour enfants

Moi, je zappe toutes les fiestas du 31 décembre, et le 1er janvier, j’organise un grand brunch pour tous les fêtards. Ce jour-là on a une impression de temps suspendu. Je cuisine devant un feu ouvert, l’ambiance est douce. Le lendemain, je m’offre une séance au hammam, avec massage et soins aux huiles. Ensuite je pars avec mes enfants pour une très longue balade, et au retour, je me fais couler un bon bain chaud, dans lequel je reste des heures, avec un verre de vin, et l’œil sur la cheminée de ma chambre où crépite une belle flambée. Janvier peut arriver, je suis prête.

Caroline, 38 ans, prof de pilates

Après les fêtes, je me mets en mode détox ! J’arrête de boire pendant 15 jours, je commence dans la foulée une cure de gélules d’artichaut bio et d’ampoules radis-noir/pissenlit. Je n’ingère plus que de la nourriture ultra saine, je sors peu et m’enveloppe de douceur avec des séances de Pilates, des espaces de méditation, des tisanes de verveine bio et, pour une fois dans l’année, de silence. Je me promène, le froid pique mes joues, je souris.

Frédéric, 43 ans, architecte d’intérieur

Chaque année le premier janvier, avec une dizaine d’amis, nous partons nous promener le long de la plage de Knokke. Nous emportons des thermos de chocolat chaud ou de soupe, et nous marchons en direction des Pays-Bas. Juste avant, je vérifie sur Internet les horaires de la marée. Nous marchons au rythme de la mer qui recule. Ca nous laisse deux heures pour arriver à Cadzand, un village sur la côte néerlandaise. Si nous traînons et que la marée remonte trop vite, nous rentrons en taxi.

Ethan, 31 ans, coach sportif

Les lendemains de guindailles, quand je me sens un peu déprimé, je fais du sport parce que ça libère des endorphines, c’est un antidépresseur naturel. Même si ça tombe un dimanche pluvieux. De toutes façons, les lendemains de fêtes, c’est toujours des dimanches pluvieux.

Lise, 29 ans, juriste

Je commence toujours l’année en faisant l’amour. Pendant des jours. Comme ces fêtes me tapent terriblement sur le moral, je me tourne vers la plus réjouissante des pulsions de vie : le sexe. Si j’ai un copain à cette période-là c’est vite arrangé, nous réservons une chambre dans un petit hôtel à la mer ou dans les Ardennes. Même quand je suis célibataire, aucun homme ne résiste à une telle proposition. Ainsi j’entame l’année en pleine forme, les hormones et l’ego au top.

Zélie, 28 ans, paysagiste

Après toute la série des soirées tardives et trop arrosées de fins d’année, je vis au lit. Je mange au lit, je dors, je regarde des vieux films, je surfe sur Internet. Le lit (de mon chéri) est mon camp de base. Après le petit déjeuner, je retourne faire la sieste, et pareil après le lunch. Le soir, je me couche tôt pour me récompenser de cette journée bien remplie.

Billie, 49 ans, opticienne

Le lendemain d’une fête, je bois des hectolitres d’eau minérale pour aider mon foie à dealer avec les flots d’alcool que je lui ai infligé. Je bois aussi de la soupe de légumes frais, sans pommes-de-terre dedans. Je constate avec horreur que ma fille fait pareil.

Agathe, 17 ans, élève en secondaire

Pour bien commencer une nouvelle année, j’ai besoin de clôturer proprement la précédente. En général je vis dans un bazar complet, mais un week-end par an, je range TOUT. Je trie mes placards, je jette les vieux classeurs dont je n’aurai plus besoin, je remplis des sacs poubelle entiers, je donne à mes parents les formulaires qu’ils devraient avoir reçus depuis des semaines. En somme, je me mets à jour.

Gabrielle, 44 ans, journaliste déco

Pour moi, le lendemain de la veille, c’est aussi un jour de fête (après la méga dose de Dafalgan prise avant d’aller se coucher évidemment): grasse mat’, bain bouillant aux sels de bain Santa Maria Novella, tartinage corporel à l’huile de feuilles de géranium de Aesop pour être moelleuse comme un loukoum, brunch avec les restes du frigo, après-midi emballée dans un plaid en lisant un bon livre, et soupe miso le soir. Et je bois deux litres d’eau pour diluer les excès.

Eliane, 54 ans, aide-soignante

En cas de déprime, je passe la journée au lit, en buvant de la kriek. Je regarde « Les Tontons Flingueurs », « Le Monocle » et « L’Aventure c’est l’aventure ». Des films où on voit Lino Ventura manger et Jacques Brel draguer des hôtesses de l’air avec un accent bruxellois à couper au couteau. Je me lave les mains six fois par jour avec des savons parfumés à l’eau de Cologne, juste pour le plaisir. Je prépare une spécialité du Sud Ouest qui s’appelle la garbure : un bouillon avec des légumes (chou, carottes, navet…) dans lequel je jette du confit de cuisse de canard 10 min avant de servir.

Sandra, 35 ans, comptable

Moi je ne songe même pas à déprimer après les fêtes, car j’ai déjà la tête dans les soldes ! Soit on décide, avec quelques copines, de rester à Bruxelles, soit on file à Paris. La plupart du temps, on finit la journée en s’offrant une séance chez le coiffeur.

Coline, 38 ans, mère au foyer

Le meilleur moyen de ne pas avoir de baisse de moral parce que les fêtes sont terminées, c’est de les poursuivre. Chaque année, je pars une semaine en vacances avec mes enfants à Valence, où les cadeaux s’échangent les 5-6 janvier. Quand nous rentrons vers le 7, Noël est déjà loin, on a changé de rythme, la déprime n’a pas eu le temps de s’installer, et c’est la rentrée.

Laura, 32 ans, avocate

Chaque année, juste après le nouvel an, je pars avec cinq copines, toujours la même bande, dans une maison isolée, en Angleterre. Pour 2020, nous avons réservé une ancienne maison de curé du XVIIIème siècle, via www.landmarktrust.org.uk, un site qui loue des bâtisses historiques assez incroyables. On boit du champagne au coin d’un feu de cheminée, et on refait notre vie : notre mariage, notre mère, notre grand fils… Nous avons des mégas discussions sans langues de bois. Et on repart toutes avec des solutions.

Josepha, 40 ans, conseillère en communication

Pour me sentir toute neuve, je participe en début d’année à un grand swap de vêtements entre filles qui ne se connaissent pas forcément. Nous sommes une quinzaine, qui buvons beaucoup de vin, en mangeant du fromage et du prociutto. On dispose nos affaires un peu partout, et chacune se sert dans les piles des autres, en se baladant en slip et en soutien-gorge. Ca ouvre la discussion… Ce qui reste au petit matin part aux Petits Riens.

Charlotte, 44 ans, restauratrice

Je travaille. Je prépare mes commandes, j’explore de nouvelles recettes au calme dans ma cuisine, je fais le point avec mes équipes sur l’année écoulée. Bosser me rassure et me permet d’attaquer la rentrée confiante. En plus, je n’ai pas besoin de me remettre dans le rythme : j’y suis déjà.

Jeanne, 47 ans, antiquaire

Je commence par me faire un cocktail d’alka seltzer, avant d’aller courir pour m’éclaircir les idées. Au retour, je mange du chocolat – beaucoup de chocolat – pour faire monter mon taux du bonheur. Je me glisse sous la couette en regardant un bon film d’horreur pour ne pas oublier que ça pourrait être pire, et si ça ne fonctionne pas, je téléphone à un à ami pour en rire. Si mon moral est toujours en berne, je rejoins ce même ami pour refaire la fête, sans oublier l’alka seltzer…

Grégoire, 25 ans, étudiant en médecine

Tous ces bons sentiments de Noël finissent par avoir un impact sur moi. Dès le 31 décembre, je commence à avoir mauvaise conscience pour toutes mes menues lâchetés : la fille que je n’ai jamais rappelée, ma grand-mère à qui je n’ai pas rendue la visite promise, le coup de main à un ami qui déménage et dont j’ai zappé l’e-mail… Je reviens vers tout le monde, je tiens toutes mes paroles sur une semaine, je me rattrape.

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