Ville balnéaire sans les désavantages du tourisme de masse, Valence — Valencia sur place —  a su préserver son esprit historique et ibérique. Visite exclusive, du quartier d’El Carmen au bord de mer.

Le mercado central, le ventre de la ville

C’est ici que chaque journée devrait commencer, entre les étals des vendeurs de légumes, de manchego et de poissons pêchés au large. Le « mercado central » — comprenez « marché central », tout simplement — est le cœur de Valence, un lieu habité par les locaux autant que visité par les touristes de passage. Dans ce magnifique monument datant de 1914, on shoppe de quoi se faire un bocadillo, on avale des huitres valenciennes où on s’installe au « Mercatbar », le resto sur le pouce du chef espagnol trois étoiles Quique Dacosta. Parfaitement typique et immanquable.

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Il y a “faire les courses” et “faire les courses au mercado central”. ©Unsplash

La vida loca du Barrio del Carmen

À quelques centaines de mètres du mercado central, au-delà de la charmante Plaza de la Virgen, le Carmen et son dédale de rues attendent que la nuit tombe pour accueillir les fêtards. À chaque coin de rue y pousse alors une terrasse ou un bar animé, où s’enivrer d’agua de Valencia — un cocktail à base de cava, de vodka, de gin et de jus d’orange — jusqu’aux petites heures de la nuit, à l’ombre de vieilles bâtisses vivantes.

Vue sur la ville du haut des Tours de Quart

Aux confins du Carmen, deux imposantes tours médiévales projettent leur ombre sur les petites rues sinueuses alentours. Tout en haut, et comme récompense après avoir gravi ses nombreuses et hautes marches, le bâtiment offre l’un des plus beaux panoramas sur Valence. Par beau temps — c’est à dire à peu près tous les jours —, on y admire jusqu’à plusieurs kilomètres de maisons et toute la palette des beiges chauds d’Espagne.

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La vue des Tours de Quart. ©Unsplash

À deux pas de là, tant qu’on en est à s’en mettre plein les yeux, on rend une petite visite au jardin botanique de Valence : des centaines de mètres d’allées bordées d’espèces endémiques et exotiques d’arbres et de plantes, et plusieurs serres. Le lieu abrite également une colonie centenaire de chats, qui se promènent tranquillement entre les arbres et roupillent au soleil.

Russafa, le nouveau quartier branché

Longtemps quartier malfamé de Valence, Russafa voit désormais pousser des dizaines de concept stores, bars à vins, restaurants originaux et petits commerces-ovnis. On adore le café-librairie Ubik, le brunch sucré de Dulce de Leche, la brasserie artisanale Olhöps, la table atypique de La Cooperativa del Mar, la taqueria La Llorona ou encore les magasins de seconde main du quartier.

La Turia, le poumon vert de la ville

Si dans toute autre ville, il avait fallu détourner un cours d’eau sensible aux crues, on y aurait plus que probablement reconstruit immeubles et commerces. Mais à Valence, quand l’ancien fleuve qui traversait la cité a disparu, son lit a été aménagé en gigantesque jardin pour les habitants. Les ponts d’antan sont restés, ponctuant régulièrement la Turia où mini-golf, plaine de jeux et skate parks côtoient grands espaces verts et fontaines vivifiantes. L’ambiance y est conviviale et authentique, à l’image des Valenciens. Un must-go rafraichissant, en visite dans la ville espagnole.

Leçon d’architecture à la Ciudad de las Artes y Ciencias,

De l’avion déjà, on voit la « Cité des Arts et des Sciences », majestueuse, se dresser en blanc sur fond bleu. Située à l’embouchure de la Turia, ce complexe culturel est l’œuvre de l’architecte Santiago Calatrava — le même qui a imaginé notre gare des Guillemins. 350 00 m2 de mosaïque immaculée qui rassemblent un planétarium, un musée scientifique, un petit jardin botanique qui fait également office de galerie d’art en plein air, un océanarium, un musée d’art et une agora.

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La Ciudad de las Artes y de las Ciencias. ©Unsplash

De l’art contemporain dans un ancien complexe industriel

Loin des sentiers battus, le centre d’art Bombas Gens expose l’art contemporain comme nulle part ailleurs à Valencia. Photographie japonaise, natures mortes plus que vivantes et design de sens s’alignent le long de ses hauts murs. Une fois l’exposition terminée, on s’attable chez Ricard Camarena, deux étoiles au guide Michelin, dont le restaurant est magnifiquement intégré dans l’architecture des lieux.

La paella, la vraie

La préparation de l’authentique paella commence dans la lagune voisine de l’Albufera, à dix kilomètres de Valencia seulement. On y cultive de manière unique le riz rond typique de la paella, cuit ensuite patiemment dans une large poêle — d’où elle tire son nom. En la matière, mieux vaut éviter les restaurants du centre-ville et s’aventurer sur le bord de mer, à la Casa Carmela, par exemple. Un souvenir culinaire qui vaut mieux que n’importe quel coquillage ramassé sur la plage.

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