Confiné, mais l’oreille collée au monde et à son actualité, on ne peut s’empêcher de se sentir impuissant. Le personnel soignant trime nuit et jour, les enseignants sont forcés de réinventer la classe en ligne, les restaurateurs comptent leurs dettes et les malades consacrent toute leur énergie à récupérer leur santé. Mais nous, que pouvons-nous faire ? Ces 10 gestes citoyens sont un bon début pour faire preuve de solidarité durant le confinement, tout en restant en sécurité.
Commencez avec vos proches
Dans votre immeuble, votre rue ou votre quartier, certains vivent peut-être plus difficilement ces mesures de confinement. Commencez par les écouter, en apposant par exemple des affichettes — beaucoup plus pratique pour les personnes âgées, qui ne sont parfois pas sur les réseaux sociaux — qui proposent votre aide : faire des courses, promener le chien ou papoter au téléphone pour rompre la solitude. La distanciation sociale, ce n’est pas la fin de l’entraide, bien au contraire.
Chez vous ou dans les magasins, faites preuve de patience
Souvent dans ce genre de situation, un frigo et des placards bien remplis nous rassurent : au moins, on ne mourra pas de faim. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille aller aux courses tous les deux jours. Préparez plutôt une liste la plus complète et stratégique possible, et allez au supermarché ou dans vos commerces de proximité une fois pour toute la semaine. Points positifs : vous perdrez moins de temps dans les files, vous viderez enfin le congélateur et pourrez redoubler de créativité en cuisine. Au magasin, tentez de rester calme. Il y a de tout, et pour tout le monde.
Pensez aux livreurs
Durant les prochaines semaines de confinement, vous aurez peut-être envie de vous commander un bon petit plat. Et il n’y a rien de mal à cela — il se peut même que le restaurant en question en ait grand besoin. Préservez tout de même les livreurs, obligés de multiplier les interactions pour gagner autant, si pas moins que d’habitude, alors même que votre plateforme préférée vous a proposé la livraison gratuite. Commandez dans un rayon proche de votre domicile, pour qu’il n’ait pas à traverser la ville et puisse rapidement trouver une autre course, et une fois à votre porte, offrez-lui un petit pourboire.
Supportez l’horeca
Les bars et les restaurants que vous aimez tant sont parmi les premiers à être touchés financièrement par cette crise. Pour leur montrer votre soutien, il existe quelques « astuces » : achetez leur merchandising s’ils en proposent et réservez (et prépayez si possible) aujourd’hui une table pour demain — ou plus vraisemblablement, le mois prochain. Cela permettra de les assurer que l’établissement sera bien rempli à sa réouverture. À Bruxelles, vous pouvez le faire via cette plateforme, notamment.
Renseignez-vous auprès de vos associations de quartier
Elles ont probablement besoin de votre aide, qu’il s’agisse de la constitution de paniers solidaires, de matériel pour les migrants et SDF qui n’ont plus accès aux centres d’accueil ou de dons financiers. C’est le moment d’ouvrir l’oreille et de se serrer les coudes.
Ne propagez pas de fake news
À la suite d’une vidéo intrigante sur le covid-19, il est tentant de faire part au monde entier de ses doutes ou de son enthousiasme. Mais cela peut être une fausse bonne idée : ces derniers jours, les fake news se propagent aussi rapidement que le coronavirus. Deux « techniques » pour éviter de tomber dans le piège : vérifier la source de la news, idéalement un média bien installé et réputé, et s’assurer qu’elle a au moins été reprise par trois autres sources tout aussi sérieuses.
Évitez à une femme d’être enfermée avec son bourreau
Pour de nombreuses femmes qui subissent des violences domestiques, cette période est dramatique. Si vous entendez des bruits suspects ou connaissez une personne dans une situation dangereuse ou même fragile, pensez au numéro gratuit 0800 300 30. Ça aussi, c’est une question de vie ou de mort.
Montrez à ceux qui sont en première ligne que vous respectez leur travail
Ni le front ni les soldats ne ressemblent à ce qu’on avait imaginé : éboueurs, soignantes, caissiers, agricultrices et transporteurs sont « en première ligne ». S’ils viennent ramasser vos poubelles, laissez-leur un petit mot dessus. S’ils habitent dans votre quartier, envoyez-leur des fleurs. S’ils s’occupent de vos parents ou grands-parents dans un home, envoyez-leur un e-mail. Soyez inventifs, tout en respectant les consignes anti-contamination.
Préservez-vous
On a beau avoir l’impression de ne proposer aucune action concrète, la plupart du temps, on en fait plus que ce qu’on imagine. Parce qu’on s’occupe de nos parents et de nos enfants, et que c’est déjà un boulot à plein temps. Parce qu’en prime, notre emploi — celui qui est rémunéré, pas plus ou moins important — nous impose de réinventer le travail de chez soi ou comme d’habitude, mais avec la crainte d’être contaminé cette fois. Parce que nous aussi devons composer avec l’anxiété, doublée des injonctions à se réaliser durant cette période incertaine. Peut-être s’agit-il dans un premier temps de préserver nos forces, physiques et émotionnelles. On peut toujours aider les autres, même plus tard.
Et on ne le dira jamais assez : restez chez vous. Tout simplement.
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