Le jogging à jeun est-il notre allié silhouette ? Petit zoom sur cette activité avec Séverine Jacinto-Galand, coach sportif.
Jogging à jeun, mon allié minceur ?
Courir à jeun le matin habitue le corps à mobiliser ses réserves et contraint les graisses à fournir de l’énergie utilisable.
Cela veut donc dire qu’on pourrait aller chercher les graisses pour fournir l’énergie nécessaire … et donc ne pas stocker, voire franchement diminuer notre taux de masse graisseuse !
Comment ? Après la nuit, le glycogène musculaire est au plus bas, faire un footing matinal permet de mobiliser le dernier stock de sucre disponible : le glycogène hépatique. Après un temps d’adaptation, le corps puisera dans les acides gras, il y a donc une adaptation métabolique.
Plus l’effort se prolonge dans le temps, plus le corps va puiser de l’énergie dans les graisses du tissu adipeux et cela encore plus à jeun !
Courir à jeun n’a donc pas pour objectif la performance (sauf sportifs professionnels, marathoniens) mais la perte de poids.
Attention toutefois, ne nous emballons pas trop vite : il faut en effet du temps pour observer une baisse sensible des graisses corporelles par la course à pied.
Est-ce bon pour mon corps ?
Il y a débat en la matière dans le monde médical et chez les entraineurs sportifs.
Ceux qui sont pour diront que courir à jeun permet :
– de perdre du poids ;
– d’améliorer ses performances (sportifs pro, marathoniens) ;
– d’habituer l’organisme à mieux utiliser les graisses ;
– de poursuivre la consommation d’énergie après l’arrêt de l’activité sportive ;
– d’éviter les différents troubles digestifs ;
– un bon réveil musculaire au petit matin avant d’affronter une journée de travail.
Ceux qui sont contre diront que courir à jeun :
– devrait être réservé aux pros et aux marathoniens chevronnés ;
– pourrait provoquer de l’hypoglycémie ;
– pourrait entraîner, si on dépasse 1h d’effort, le corps à produire des corps cétoniques, issus de la dégradation des acides amines et des lactates, ce qui acidifierait le milieu intérieur (fatigue accrue, problèmes rénaux, moindre récupération musculaire) ;
– pourrait entraîner la production de déchets métaboliques. En effet, ce sont les acides gras essentiels qui sont consommés à jeun ainsi que les protéines et, lors de leurs dégradations, celles-ci produisent ce type de déchets.
Conseil de la coach
“Je crois que courir à jeun peut s’avérer être un mode de fonctionnement utile afin de perdre du poids mais il faut être prudent et ne pas se lancer aveuglément.
Il faut y aller progressivement, par exemple, 1 à 2 fois par semaine et pendant 20 minutes dans un premier temps afin de voir comment son organisme réagit. Après l’effort à jeun prendre un petit déjeuner adéquat.
Il faut se donner du temps, être à l’écoute de son corps.
Pour celles qui n’aiment pas courir ou ne peuvent pas, pour des raisons telles que faiblesse du planché pelvien, etc, la course peut être remplacée par du vélo par exemple. Dans ce cas, on pourra augmenter légèrement le temps d’effort; par exemple 30 minutes. Chaque personne étant différente, n’hésitez pas à vous faire conseiller par un professionnel du sport et de la santé”.
Plus de conseils sur la chaîne Youtube de Séverine Jacinto-Galand.
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