La marque rock’n’glam vient de placer son destin créatif entre les mains du styliste Tom Van Dorpe, qui s’est illustré auprès de Rihanna/Fenty, Calvin Klein, Max Mara et Carine Roitfeld mais a commencé sa carrière… chez ELLE Belgique.
Il est né près de Gand, et rappelle à juste titre et avec humour que « beaucoup de grands créateurs belges viennent de toutes petites villes à la campagne !” Tom a vécu à New York et à Paris, et parle un français parfait. Plein de nuances, comme sa vision de la mode : « le monde a beaucoup changé, et j’ai beaucoup voyagé ».
« J’ai toujours eu pour référence le lifestyle et la joie de vivre »
« Je m’inspire du moment présent, des gens qui m’entourent. Je crée des collections pour mes amis et pour moi-même. En fait, je réfléchis à ce dont on a besoin pour passer des moments ensemble. En concevant ces pièces, ce postulat était d’autant plus fort qu’il s’inscrivait dans un contexte de confinement ».
Tom Van Dorpe a conçu sa première collection en étant confiné à Paris, heureusement et par hasard à cinq minutes du bureau de The Kooples, ce qui lui a permis de travailler régulièrement sur le moodboard, de toucher les matières : « pour une première édition, c’était plus confortable que tous les mails et Zooms cumulés ! »
Coup double pour The Kooples
Le jeune directeur artistique, qui a été entre autres Fashion Editor pour V Magazine et V Man, est donc aussi un spécialiste de la presse mode et des médias. Il a tout de suite adhéré au message de la marque, qu’il appréhende de façon large et inclusive. « Aujourd’hui, un couple, ça peut vouloir dire beaucoup de choses : ça peut-être un meilleur ami, un proche, en tout cas quelqu’un qu’on a choisi. Certains en ont une vision romantique, d’autres mènent une vie de célibataire heureux, mais on a tous besoin d’avoir quelqu’un pour partager ce qu’on vit. Le couple, c’est celui qu’on décide. Pour moi, c’est le message le plus important ».
The Kooples porte la signature d’une marque rock ‘n’ roll et frondeuse, comme ce jeune Belge qui est parti conquérir New York avec juste son ambition et son optimisme en poche : « après l’école, je suis parti vivre un an à Paris, car je savais que je voulais travailler dans la mode, cet univers me fascinait. Objectivement, en vivant en Belgique, pour percer, il fallait en passer par Paris. Ça été difficile pour moi, car j’adore la Belgique, et j’étais très bien à Gand. Mais j’avais besoin de faire des stages. Quand je suis revenue, mon premier job a été chez ELLE Belgique ! Le ELLE pour moi, c’est un fantasme hyper excitant, un titre exceptionnel. J’ai organisé un premier shooting, tout le monde a aimé le résultat, mes collègues m’ont dit : « Tom, tu dois repartir ! »
Grâce à son expérience américaine, il a développé une élégance rebelle, « une vision que je partage avec The Kooples. Briser les règles, mais d’une manière très chic. Je suis rebelle, mais pas anarchiste. Être unique, bouger les lignes, sans choquer juste pour choquer. Aux États-Unis, ils ont toujours apprécié ma subversion conceptuelle, belge et chic. C’est le cocktail parfait pour une marque contemporaine ».
Gand – New York – Paris
« Je suis ravi de rejoindre la famille The Kooples. Je l’ai toujours considérée comme l’une des Maisons de mode contemporaines les plus dynamiques. Son ADN disruptif est plus que jamais d’actualité aujourd’hui. Je cherche à en explorer de nouvelles expressions stylistiques et à créer les produits icônes de demain. Aujourd’hui, la nouvelle rébellion se libère des stéréotypes, et revendique une approche moderne. » Son projet pour The Kooples ? « J’ai beaucoup de respect pour le look que les fondateurs ont créé, c’est un véritable mode de vie. Je les ai rencontrés, et j’ai tout de suite compris : cette marque marche parce qu’elle est vraie. Aujourd’hui, le monde a changé, et c’est le moment parfait pour repenser les bases de la griffe. Les pièces emblématiques sont des basiques essentiels, la petite robe noire, le blouson de biker. On mélange tout maintenant, baskets et robes de cocktail, on veut exprimer son identité, surprendre, être là où on ne nous attend pas ». Mais avec Tom, on peut s’attendre au meilleur.
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