La prise en charge d’un cancer ne peut s’arrêter au seul traitement. Les soins de support proposent une approche globale de la personne face à sa maladie. Explication du Docteur Adinda Baten Radiothérapeute, KUL.
« Plus que pour toute autre maladie, la prise en charge des patients souffrant de cancer a largement évolué au cours des dernières années, afin d’intégrer la notion de qualité de vie. Autrement dit, il faut soigner la maladie, sans négliger le malade, tant sur l’aspect corporel que psychologique. Cette démarche assez récente a permis le développement d’un ensemble de soins complémentaires, appelés soins de support » explique le Docteur Adinda Baten, Radiothérapeute, KUL.
Parlez-en !
« N’hésitez pas à parler à votre médecin et aux autres membres de l’équipe soignante de la façon dont vous vivez la maladie et les traitements, insiste la spécialiste. Cela leur permet de vous apporter les soins et soutiens nécessaires, et de vous orienter au mieux vers les professionnels concernés.
Les soins de support concernent tous les soins qui prennent en charge les conséquences de la maladie et des traitements. Ils regroupent notamment :
- La gestion de la douleur, de la fatigue qu’elle soit physique ou psychologique
- Le traitement des effets secondaires comme les troubles digestifs ou les problèmes de peau.
- Le soutien psychologique. « Certains malades peuvent en ressentir le besoin tout au long de leur maladie, d’autres à des moments plus spécifiques (annonce, rechute ou au contraire lorsque tout va mieux…). Le soutien psychologique s’adresse aussi aux proches pour lesquels la traversée de la maladie aux côtés de la personne malade peut engendrer un besoin d’accompagnement » note le docteur Baten.
- Des soins onco-esthétiques pour aider à l’amélioration de l’image de soi. Lorsque le cancer modifie votre apparence, comme par exemple lorsque vos cheveux tombent, des esthéticienne ou des dermatologues peuvent vous accompagner.
- La prise en charge des problèmes diététiques liés à la maladie et aux traitements.
Bougez…
« L’exercice, c’est bon pour la santé, tout le monde s’entend là-dessus. Quand on a le cancer, ça l’est aussi, peut-être même plus encore. Les études se multiplient pour appuyer cette idée » insiste le Docteur Adinda Baten, «la pratique sportive adaptée a montré une amélioration de l’état du patient car elle entretient la faim, elle favorise le maintien de la force musculaire, réduit la sensation de fatigue et améliore la tolérance aux traitements et la qualité de vie ». Et puis on le sait l’activité physique permet de mieux dormir ! Et le sommeil c’est capital ! La Fondation contre le cancer insiste également sur les bienfaits de l’activité physique : une étude récente sur la relation activité physique et cancer du sein montre une réduction du risque de décès par cancer du sein de 34 % uniquement pour une activité physique pratiquée après le diagnostic et une réduction du taux de récidive de 24 % pour une activité physique pratiquée après le diagnostic. Des chiffres qui ne laissent aucun doute qu’il est important de chausser ses baskets !
Oui aux médecines complémentaires mais toujours en accord avec son oncologue !
« Nous devons et pouvons être présents auprès de ces patients qui s’adressent à nous pour trouver des réponses aux différents problèmes qu’ils vont rencontrer tout au long de leur maladie. Ils ont besoin de s’investir personnellement et d’être acteur contre leur maladie. L’homéopathie peut leur apporter ce soutien insiste le Docteur Adinda Baten.
« 60% des patients souffrant d’un cancer utilisent des thérapies complémentaires et 84 % des utilisateurs les trouvent efficaces. En accompagnant le parcours de soin durant les différentes étapes de traitement, la médecine homéopathique soutient l’organisme de façon naturelle, sans effets secondaires et sans perturber la thérapie en cours. En améliorant la tolérance aux traitements, elle améliore la qualité de vie et l’observance thérapeutique, l’estime de soi est source de force pour mener ce combat » conclut la spécialiste.
« Les médicaments homéopathiques ne traitent pas le cancer mais permettent de mieux traverser cette épreuve, tant sur le physique (diminution des effets indésirables des traitements comme la constipation, la nausée, la diarrhée, …) que sur le plan psychologique (prise en charge tout au long de la maladie) » note François Roux, pharmacien.
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