On a rencontré Augustin et Audrey, les deux entrepreneurs à la tête d’AFC, la marque qui renouvelle la décoration d’intérieur, la rendant accessible et abordable, sans rien toucher au style. Ils nous racontent leur concept !
Business et amitié : ça marche !
Audrey et Augustin ont 26 ans, ils se connaissent depuis le collège et, si leurs voyages les ont poussés chacun à l’autre bout du monde, c’était pour mieux se retrouver à l’université. En sciences éco. « À cette époque-là, nous étions colocataires et nous étudiions ensemble, pendant nos pauses », explique Augustin. « On rêvait de vivre ensemble et d’aménager un appartement avec un bel intérieur. On a fini par trouver l’appartement dans lequel on vit aujourd’hui puis on a commencé à chercher des meubles. C’est là qu’on s’est rendu compte qu’on avait des goûts de luxe et qu’on ne pouvait pas s’offrir les meubles qu’on aimait (rires). C’est comme ça qu’on a lancé la base d’AFC. »
La marque est donc lancée en 2018. À l’origine, les deux amis dénichent des meubles vintage qu’ils revendent. « Quand on a emménagé ensemble, on chinait beaucoup. On organisait des dîners chez nous. Nos amis adoraient nos trouvailles. Comme on voulait changer régulièrement notre déco, on a commencé à vendre nos objets. Le bouche-à-oreille aidant, les gens les achetaient pendant nos dîners. On en organisait de plus en plus pour augmenter nos ventes ! », explique Audrey. « Ça nous amusait d’avoir un plus grand budget pour augmenter le niveau de la déco de notre appartement. Ensuite, on a lancé notre compte Instagram où on mettait en vente les meubles. Les gens les voyaient et passaient chez nous les acheter, je leur offrais un verre, on papotait. Pendant un an. Les voisins étaient furax qu’il y ait des gens qui passent dans l’immeuble tous les jours ! »
AFC est l’acronyme d’A Furniture Collection, une collection de meubles accessibles et, surtout, d’un service en décoration d’intérieur. En quelques années, le projet a évolué : « Notre concept est donc de proposer une décoration cool pour tout le monde sans que les gens doivent aller dans les grandes enseignes de production de masse. Si on ne veut pas aller chez Ikea ou Maisons du Monde, sans pouvoir non plus se payer un architecte d’intérieur super cher, il faut penser à nous ! »
Aujourd’hui, la marque propose un service qui imagine et repense l’aménagement de l’habitat tout en conservant toujours 20 % d’éléments vintage. Augustin ajoute : « On essaie de renouveler régulièrement nos fournisseurs, de préférence de jeunes boîtes, du local. On ne veut pas de “brols” de Chine, on ne veut pas de production en masse, mais des petits labels indépendants qui travaillent avec de jeunes designers. Ce n’est plus uniquement du vintage, mais il s’agit de combiner les deux, car l’ancien assure toujours l’âme d’un espace. » La force de leurs projets, c’est de combiner les styles avec un regard neuf et décomplexé. Les éléments éclectiques s’entremêlent, le Bauhaus rencontre les années 50-60, tout est basé sur la personnalité du client. « Nous n’avons pas étudié l’architecture d’intérieur, nous sommes des passionnés, cela veut dire que nous n’avons pas non plus de limites dans le style. On reconstitue l’univers de notre client en s’interrogeant sur ses goûts, son histoire, ses couleurs, son mode de vie. C’est lié à notre formation commerciale. Et puis on ajoute notre sensibilité », précise Audrey.
Lease-to-own, c’est quoi ?
Audrey et Augustin ne se sont pas arrêtés là, ils ont poussé plus loin l’innovation en proposant un service complètement inédit : le « lease-to-own ». « C’est une manière de payer son intérieur sur trois, quatre ou cinq ans. Pourquoi faudrait-il attendre d’avoir 50 ans pour enfin avoir un intérieur qui nous plaise ? On veut pousser les jeunes à investir tout de suite dans la qualité avec un style qui leur corresponde au lieu d’acheter d’abord en grandes surfaces, récupérer des meubles de leur grand-mère, dans l’espoir de les changer au fur et à mesure. Sauf que souvent, on se les coltine pendant des années ! »
Concrètement, AFC propose un nouvel intérieur dans un package complet qui inclut le service et les meubles et qui peut être payé par mois. Des mensualités de 200-300 € sur trois, quatre ou cinq ans en fonction des budgets. « C’est difficile d’avoir un intérieur complètement cohérent. Avec cette formule, on peut tout de suite vivre dans l’espace de ses rêves qui nous appartient, une fois le paiement terminé. Et, pourquoi pas, recommencer l’opération tous les trois ou quatre ans ! »
Un showroom immersif
Pour permettre au client de vivre une expérience totalement immersive, AFC a ouvert son premier showroom digital à Bruxelles, rue de la Concorde 62. « Nous sommes vraiment très occupés à réfléchir aux nouvelles façons de faire du retail : le 100 % online nous éloigne des clients, la petite boutique n’est plus vraiment un modèle concurrentiel alors nous avons décidé de créer un espace d’expérience avec des échantillons, des matières. Une table digitale 3D nous permet de créer l’intérieur directement avec le client. »
Le client commence son projet par un quiz sur le site afin de cerner ses goûts et établir un premier moodboard. Il a d’ailleurs la possibilité d’uploader le plan de l’espace. Ensuite, rendez-vous dans le showroom qui aura été aménagé en amont selon ses inspirations. Tout le monde s’installe alors à la table 3D et ensemble, les décorateurs imaginent son intérieur : « Le client ressort de ce rendez-vous avec un aménagement complet, il choisit s’il le veut un leasing, ensuite le mobilier sera livré chez lui, installé. Le projet est pensé jusqu’au moindre détail : des fleurs sur la table, des bougies, etc. Nous installons pendant la journée, le client rentre du boulot et est déjà prêt à recevoir. »
L’idée est brillante, elle fait la part belle aux labels indépendants locaux, elle réutilise du mobilier de seconde main et offre une formule de paiement qui rend son service accessible. Que peut-on leur souhaiter de plus ? « Plein de showrooms en Belgique ! », répond Augustin spontanément. On n’aura pas de mal à parier là-dessus…
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