Face à une épidémie comme celle nous vivons actuellement, il y a une incertitude quant à la nature de la maladie, sa propagation, sa portée et la sévérité de son impact. L’insomnie est la conséquence la plus fréquente traduisant nos peurs…
Le cerveau en alerte
La propagation du coronavirus, le (re)confinement, les informations chiffrées, les mesures de sécurité, les masques, les distances, tout ce qui a transformé le monde qu’on connaissait en un lieu surréel suscite de l’anxiété, parfois de l’irritabilité, les signes de dépression, des problèmes de sommeil, de la fatigue…Chacun va exprimer très différemment et parfois de manière différée l’effet de l’accumulation de l’angoisse ressentie.
Parce qu’être anxieux physiologiquement veut dire que les systèmes d’alerte du cerveau et du corps s’intensifient en termes d’activités et ça, c’est en opposition et en compétition avec le sommeil », précise la spécialiste « Il y a une mise en alerte latente de l’organisme, et on comprend donc cette augmentation des troubles du sommeil que nous constatons dans la population.
Retrouver la routine
Un retour progressif à toutes les activités est ce qui permettra le mieux de limiter les dégâts. La routine est synonyme de prévisibilité, et donc de certitudes. « L’idéal est avant tout de se prémunir de l’anxiété et de ne pas s’informer à outrance, « en boucle ». C’est l’angoisse de l’inconnu qui nous empêche de dormir, cette part d’incertitude.
Retrouver les bons réflexes !
- N’allez dormir que quand le sommeil se fait sentir, et levez-vous tous les jours à la même heure, y compris le week-end !
- Si le sommeil ne vient pas, levez-vous et pratiquez une activité calme !
- Evitez de trop boire ou de trop manger le soir, et évitez la caféine, la nicotine et l’alcool avant d’aller au lit. 20 minutes avant de se coucher, buvez un verre de lait chaud sucré au miel, c’est idéal !
- Ecartez-vous des écrans. Ou plus exactement de la lumière de tous les écrans. On se déconnecte donc des écrans 90 minutes avant le coucher, pour entrer progressivement en phase du coucher avec des activités passives, comme la lecture, la méditation ou la relaxation….
- Bougez et pratiquez une activité sportive durant la journée.
- Un autre élément qui stabilise l’horloge biologique, c’est la lumière. Dont on manque particulièrement lorsqu’on reste chez soi. Un des premiers gestes à faire le matin, c’est de s’exposer le plus rapidement possible à un maximum de lumière.
La Valériane, la solution naturelle
« Il n’est pas toujours nécessaire de se précipiter chez son médecin dès la première mauvaise nuit. « A la pharmacie, je rappelle les astuces pour favoriser le sommeil et je conseille certaines solutions naturelles sans effet indésirable ! La Valériane est sans aucun doute la plante la plus sédative. Pour renforcer son efficacité et si le sommeil est associé à une période stressante, on peut lui associer de la Passiflore (l’anxiolytique de référence), de l’Eschscholtzia (qui contribue à améliorer la qualité du sommeil), de la Mélisse, du Tilleul, de la Ballote, … explique Ann Daelemans, pharmacienne. Mais attention, il est important de prendre des produits dont la qualité a été démontrée, et à la posologie correcte. Quant à la mélatonine, appelée « hormone du sommeil », elle a démontré son efficacité pour les insomnies liées au stress, au décalage horaire et en particulier chez les seniors qui se plaignent de troubles de sommeil. En effet, la mélatonine naturellement secrétée par le corps, pour rythmer le jour et la nuit, diminue avec l’âge.
Si aucune amélioration n’est constatée avec des aides naturelles, il faut alors consulter, insiste la pharmacienne, car des nuits sans sommeil peuvent mener à la dépression, manque de concentration … !
La sécrétion de la Mélatonine, appelée « hormone du sommeil », est contrôlée par notre horloge interne. Elle augmente en fin de journée (avant le coucher) en l’absence de lumière et chute au petit matin. Cependant, une exposition à la lumière tardive le soir/trop matinale, décale la production de mélatonine ; l’endormissement peut être retardé et le réveil avancé. L’organisme doit donc s’adapter à ces décalages (changement d’heure, voyage à l’étranger).
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