A tout juste 15 ans, Gitanjali Rao, lycéenne du Colorado et inventrice, a été nommée “enfant de l’année” par le célèbre magazine Time, le samedi 5 décembre dernier. Véritable génie, l’adolescente est la première à être récompensée dans cette catégorie inédite, et compte bien utiliser la science pour faire évoluer notre société.
C’est la toute première fois depuis 1927 que le magazine américain Time distingue une enfant. Cette année, c’est Gitanjali Rao qui est nommée, une ado scientifique américano-indienne, choisie parmi 5000 jeunes américaines âgées de 8 à 16 ans. Issue d’une famille aisée avec deux parents informaticiens, elle découvre l’univers de la science très tôt. A l’âge de 5 ans, on lui offre son premier kit de jeu sur la chimie. Dès le CP, Gitanjali commence même à réfléchir à la manière dont elle pourrait utiliser la science et la technologie pour faire évoluer la société. Déjà en 2019, elle avait intégré le prestigieux classement de Forbes “30 under 30” pour ses travaux. Quelques années plus tard, ce sont justement ses inventions et innovations qui lui sont récompensées, avec toutes un point commun : améliorer la vie des gens.
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Gitanjali Rao, de l’aide aux pays en développement à la lutte contre le cyberharcèlement
Tout d’abord, la jeune inventrice a souhaité trouver une solution pour aider les endroits du monde où l’eau est ultra-polluée. Elle a alors créé un appareil nommé “Tethys” permettant de détecter si l’eau du robinet est contaminée au plomb, soit une solution plus rapide et moins chère que les dispositifs existants. Un boîtier destiné notamment aux pays en développement avec lequel elle a remporté en 2017 le “Young Scientist Challenge”. Gitanjali Rao a aussi pour but de lutter contre le cyberharcèlement. Elle a alors mis au point une application et une extension de Google Chrome nommée “Kindly”, outil codé en ayant recours à l’intelligence artificielle, qui distingue si les phrases et mots écrits sur internet sont du harcèlement ou non. L’adolescente travaille en plus sur un outil nommé “Epione”, destiné à mesurer le niveau d’addiction d’une personne aux médicaments opiacés, grand fléau sanitaire aux Etats-Unis. Enfin, la jeune femme a également écrit deux livres, donné de multiples conférences, et mis en place des “sessions d’innovation”, soit des ateliers où elle aide des étudiants à développer leurs facultés en science et à organiser leur travail.
Une jeune scientifique pleine d’ambitions
En bref, cette scientifique précoce compte bien développer ses idées au service des autres, tout en assouvissant ses propres ambitions. Cependant, la jeune femme s’adonne aussi à quelques occupations de son âge, dont la pâtisserie, le piano ou l’escrime. Mais la science reste son premier amour, et l’humain aussi. Alors même si elle n’a pas l’allure du scientifique type, soit un homme blanc âgé en blouse blanche, Gitanjali Rao bouscule les codes du genre et se fait petit à petit une place de choix en tant que scientifique engagée.
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