Isabelle Guyomarch est une femme de 53 ans, une mère, une cheffe d’entreprise et une cancer-survivor. Après avoir pris connaissance de sa maladie, elle crée Ozalys, une gamme de soins pensée pour les femmes touchées par le cancer. Zoom sur le parcours d’une combattante.

Après avoir racheté en 2008 CCI Productions, un groupe industriel cosmétique en difficulté, devenu aujourd’hui un acteur majeur pour les marques du luxe mondial, Isabelle Guyomarch voit le diagnostique tomber brutalement en 2013 : un cancer du sein, grade 3 agressif. “J’ai connu la maladie, et le regard porté par la société sur le cancer et les personnes malades. J’ai dû livrer un autre combat pour relancer cette entreprise seule, et préserver l’emploi en France. C’est à ce moment que j’ai décidé de créer Ozalys, des soins de haute conception pensés pour les femmes touchées par le cancer“, raconte Isabelle.

Révolution dans l’univers dermo-cosmétique, Ozalys est une marque 100% made in France pensée pour les femmes touchées par le cancer et dédiée à toutes les personnes affectées par les effets secondaires des traitements anti-cancéreux. La marque, disponible dans plus de 32 pays, propose donc une gamme de soins de haute conception pour apporter confort et réconfort aux peaux les plus fragiles pendant, mais aussi après le cancer.

Ozalys

©Ozalys

Nous bannissons les ingrédients, même autorisés, qui ont un comportement « hormones like » et traquons les phtalates, plastifiants et métaux lourds y compris dans les packagings“, explique Isabelle. La gamme de soins Ozalys est composée de 11 produits mêlants soins hydratants et soins d’hygiène, largement disponibles en Belgique dans les pharmacies et magasins spécialisés.

Qu’est-ce qui vous a poussé à développer ce projet ? 

Mon histoire est celle des deux millions de femmes diagnostiquées chaque année d’un cancer du sein dans le monde. Au cours de cette épreuve, j’ai réalisé que prendre soin de soi permet de reprendre confiance, et fait partie de la reconstruction de soi. Lors du long parcours de soin, l’ultra-sensibilité de ma peau et de mes muqueuses rendaient difficile l’hygiène quotidienne du brossage des dents à l’application d’une crème pour le corps avec un seul bras… De cette épreuve personnelle est née l’envie de pallier les manques de l’offre traditionnelle dermo-cosmétique. Avec Ozalys, mon ambition est d’offrir un confort et réconfort aux femmes en toute sécurité. Qu’elles retrouvent du plaisir dans une salle de bain, qui est souvent devenue source de douleur morale et physique.

Comment avez-vous vécu la maladie ? Qu’est-ce qui vous a permis d’extérioriser vos émotions ?

En apprenant mon cancer, j’étais sous le choc, en colère, effrayée. En me sortant de cette spirale, j’ai voulu reprendre le contrôle de ma vie et donner du sens à ce qui n’en a pas. Ozalys permet aux femmes d’accéder à des cosmétiques adaptés, en toute sécurité.  Et de mon coté, j’ai décidé de témoigner, faire entendre la voix des femmes touchées par le cancer et améliorer leur qualité de vie après le cancer.

Je m’investie dans des initiatives qui visent à changer le regard sur les femmes atteintes par cette maladie et qui les aident à se reconstruire, en les accompagnant dans un travail de résilience, tel que le réseau Cancer@Work – réseau d’entreprises engagées pour mieux vivre la maladie au travail. Je milite pour l’accès à de nouvelles techniques,  encore trop peu connues et onéreuses,  de prise en charge des effets secondaires de l’hormonothérapie si essentielle dans la prévention de la récidive.

Se reconstruire après un tel évènement, c’est vraiment possible ?

Être chef d’entreprise confère un ensemble de droits mais aussi de devoirs. Je n’ai pas arrêté de travailler, mon entreprise a été une façon de survivre. Je travaille, donc je vie. Oui c’est possible, mais c’est un long parcours avec des hauts et des bas, il ne faut pas le nier. Car si vous êtes en vie, les séquelles psychologiques et physiques sont bien réelles et elles doivent être prise en compte. Cela fait partie des tabous qui, à mon sens, doivent être levés.

Quel a été votre plus gros challenge dans la création d’Ozalys ? 

Le challenge a été de créer la première marque mondiale avec une charte de formulation unique prenant en compte à la fois les effets secondaires et interactions médicamenteuses des traitements. Après trois années de recherche et développement, de tests d’innocuité, d’usage et d’efficacité réalisés sur plus de 800 femmes, nous avons élaborés 11 produits de Haute Conception d’hygiène et de soins permettant de répondre aux problématiques engendrées par les traitements anticancéreux.

Dans quelles mesures les produits Ozalys peuvent-ils aider les femmes touchées par le cancer ? 

Au-delà de la haute conception des produits et de leur sécurité, prendre soin de soi, se sentir femme, est une façon de rompre l’isolement dans lequel le cancer, les traitements et leurs effets secondaires enferment les femmes. C’est une première victoire sur la maladie.

Quel message voudriez-vous faire passer aux femmes touchées par le cancer ?

La crise que nous traversons nous a montré l’importance des liens que nous tissons et du soutien de nos proches. Malheureusement, pour les personnes qui vivent avec le cancer, la solitude et la perte de confiance sont des réalités quotidiennes. Quel que soit le cancer traversé, ces femmes  sont des héroines…

Isabelle Guyomarch raconte son histoire dans un livre, Combattante ( éditions du Cherche Midi) , un manifeste pour la féminité, retraçant son parcours personnel et professionnel.

Retrouvez toutes les informations, conseils et produits sur Ozalys.com.

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